Le Maroc s'est engagé à accepter le refoulement d'immigrés clandestins toutes nationalités confondues détenus en Espagne vers son territoire. C'est ce qui a été annoncé au terme de la 7ième réunion du groupe de travail mixte maroco-espagnol sur l'immigration. Présidée par le directeur des affaires intérieures au ministère de l'Intérieur, Mohieddine Amzazi, la délégation marocaine s'est engagée, selon la secrétaire d'Etat espagnole pour l'Immigration, Consuelo Rumi, à réactiver l'accord de rapatriement signé par l'ancien ministre de l'Intérieur, Driss Basri, en 1992 et permettant à l'Espagne de refouler vers le Maroc tous les immigrés clandestins issus de l'Afrique subsaharienne et de l'Asie détenus en Espagne. La presse espagnole a relevé aussi l'engagement du chef de la délégation marocaine à mener cette opération dans « la transparence" et le "respect total des droits de l'Homme". «Nous sommes passés d'un traitement quantitatif à un traitement qualitatif de cette question », a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse. La question du financement des opérations de rapatriement n'a pas été abordée. Il est à signaler que plusieurs milliers de clandestins sont concernés par cet accord. Le Maroc est-il devenu aussi la terre où l'Europe délocalise à moindres frais ses migrants indésirables ?