Les services de sécurité marocains sont parvenus à démanteler un groupe terroriste soupçonné d'être lié à Al Qaïda et au GSPC. Les membres de ce groupe, dirigé par un Tunisien, auraient planifié des attentats en France, en Italie et au Maroc. Les services de sécurité marocains sont parvenus à démanteler, la semaine dernière, un nouveau groupe terroriste avec des ramifications en France et en Italie. Selon des sources judiciaires, ce groupe est composé de plusieurs personnes dont neuf sont actuellement derrière les verrous au Maroc en attendant leur procès devant la chambre criminelle près la Cour d'appel de Rabat (annexe de Salé) qui les poursuit pour constitution de bande criminelle en vue de perpétrer des attentats terroristes. Selon des sources judiciaires, ce nouveau groupe est dirigé par un ressortissant tunisien répondant au nom de Mohamed Belhadi Messahel. Ce dernier, arrêté au Maroc, aurait effectué plusieurs déplacements entre le Royaume, l'Algérie, la France et l'Italie pour coordonner des attaques terroristes contre plusieurs cibles. Parmi les cibles visées, figureraient notamment les métros de Paris et de Milan, le siège de la DST française ainsi que la basilique "San Petronio" de Bologne. Cette dernière comporte des fresques remontant à 1415 et représentant le Prophète Mohammed. D'autres sources proches de l'enquête en cours ajoutent que le groupe de Messahel aurait préparé d'autres attentats au Maroc et fixé des cibles comme l'ambassade américaine à Rabat. Selon les mêmes sources, le démantèlement de ce groupe intervient après une longue et étroite coopération entre les services de renseignements marocains, français et italiens surtout qu'une bonne partie des membres de ce groupe avaient séjourné en Italie. Le 20 mars 2006 en effet, les autorités italiennes avaient expulsé neuf personnes vers le Maroc et la Tunisie. Les investigations menées par la police marocaine allaient permettre de voir plus clair dans cette affaire surtout avec l'arrestation de Mohamed Belhadi Messahel. Au total, huit Marocains ont été arrêtés et dont un nom qui n'est pas étranger aux services de sécurité marocains et français. Anouar Majrar, 31 ans, avait déjà des démêlés avec la justice française d'abord pour banditisme puis pour des affaires de terrorisme. Il se serait converti à l'islamisme radical lors d'un précédent séjour dans une prison française qu'il quittera pour des virées en Egypte, en Syrie et en Turquie avant d'être refoulé de Grèce. Arrêté de nouveau, en France, en décembre 2005, les autorités de Paris l'ont finalement extradé vers le Maroc où il est poursuivi dans le cadre d'une autre affaire (la reprise de son procès est fixée pour le 19 mai 2006). Les neuf membres de ce groupe arrêtés, le puzzle reste incomplet puisque d'autres personnes sont toujours recherchées. Il s'agit notamment de l'Algérien Amir Laâraj. Selon des sources judiciaires, ce groupe est lié à la fois à l'organisation Al Qaïda et surtout au GSPC algérien (Groupe salafiste pour la prédication et le combat). D'ailleurs, trois membres du groupe de Messahel auraient fait le déplacement, fin février 2006 en Algérie, pour s'assurer de l'appui du GSPC pour les actions planifiées au Maroc, en Italie et en France. L'Italie devait avoir droit à la "part du lion" surtout que des élections y étaient prévues pour le 9 avril 2006.