Après les bonnes performances enregistrées dans les chambres professionnelles, le PPS compte se présenter dans au moins 50% des circonscriptions communales, lors des échéances de septembre. Le Parti du Progrès et du Socialisme (PPS) est en passe de boucler la procédure du choix des candidats aux prochaines élections communales. Vers la fin du mois de juillet, la liste de tous les candidats sera définitivement établie. Selon Rahal Zekraoui, membre du Bureau Politique du PPS et chargé de l'organisation des élections communales, "environ 60% des candidats du parti sont des nouveaux venus dans le monde de la politique". En d'autres termes, le PPS a la ferme intention d'injecter du sang frais au sein de ses rangs. Pour réussir ce pari, le parti a inscrit ses élections sous le signe de l'ouverture. "Nous sommes ouverts à toutes les potentialités du pays et essentiellement sur la société civile", explique Zekraoui. Depuis les dernières élections, bon nombre de partis politiques ont lancé de vastes campagnes de "recrutements" dans les rangs de la société civile. En fait, c'est un phénomène qui montre que la désaffection des électeurs est due, en partie, au sentiment du "déjà vu" qu'ils éprouvent à chaque nouvelle élection. En somme, cette ouverture sur la société civile, proche des citoyens, montre qu'un changement des mentalités est en train de s'opérer au niveau de bon nombre de partis politiques. Comment s'effectuera, donc, le choix des candidats? "Contrairement aux dernières consultations législatives, la direction nationale n'interviendra pratiquement pas dans l'opération du choix des candidats", souligne Rahal Zekraoui. "Sauf, ajoute-t-il, dans des cas exceptionnels où la direction nationale peut estimer qu'un candidat ne répond pas aux exigences du parti". En fait, ce sont les sections locales qui procèderont au choix de leurs candidats. Les militants de la base ont donc le premier et le dernier mot. Toutefois, la direction du parti a donné, à maintes reprises, des instructions à ses militants pour que leur choix soit porté sur les personnes qui ont le plus de chance de réussir, compte tenu de leur notoriété et le respect dont ils jouissent au sein de leur localité. Cependant, "le PPS, seul, n'a pas l'intention de couvrir l'ensemble du territoire national", affirme Zekraoui. Sur les 20.000 circonscriptions électorales que compte le pays, le parti de Moulay Ismaïl Alaoui a l'intention de se présenter dans au moins 50% d'entre elles. En tout cas, l'objectif primordial du parti est d'être "fortement présent" dans la totalité des grandes villes du Maroc, c'est-à-dire là où 'unité des villes sera appliquée, même si paradoxalement, le PPS est aujourd'hui mieux ancré dans le monde rural. En d'autres termes, le PPS veut continuer dans sa lancée, enregistrée lors des élections des Chambres professionnelles. Rahal Zekraoui a rappelé que ces dernières "ont hissé le PPS au rang de la troisième force politique du pays". C'est justement grâce à la politique de l'ouverture et de l'attrait des personnalités influentes au niveau local que le parti de Moulay Ismaïl Alaoui compte tenir ce pari. En témoigne l'entrée surprenante de Miloud Chaâbi dans le parti. Toutefois, le PPS demeure attaché à l'Alliance Socialiste, qui comporte également deux autres formations: le PSD de Aïssa Ouardighi et Al Ahd de Najib Ouazzani. Cette coalition qui fonctionne déjà bien au niveau parlementaire, sera également opérationnelle lors des prochaines élections communales. Même si les trois partis n'ont pas réussi à présenter des listes communes aux prochaines consultations, leur coopération demeure importante. Ainsi, "l'Alliance Socialiste couvrira 100% des circonscriptions", assure Zekraoui. En d'autres termes, là où le PPS sera absent, l'une des autres formations se présentera et vice-versa.