Le groupe bancaire Albaraka, basé au Bahreïn, compte s'installer au Maroc. Son management vient de rendre public un plan d'extension comportant, outre le Royaume, l'Indonésie, la Libye et la Malaisie. Montant global : 450 millions de dollars. Le secteur bancaire marocain attire de plus en plus d'investisseurs. Après les Italiens, dont l'installation au Maroc a été annoncée il y a quelque temps, vient le tour des banques arabes. Cette semaine, c'est le groupe bancaire Albaraka (ABG), basé au Bahreïn, qui a fait part officiellement de son intérêt pour le Royaume dans le cadre d'un plan international d'expansion. Mais les autorité marocaines se sont montrées jusqu'ici réticentes. A signaler que ce groupe financier créé en 2002, dont le créneau est tourné vers le financement islamique, est propriété du milliardaire saoudien Cheikh Saleh Kamel à hauteur de 55% et de Dallah Al Baraka Holding Company, à hauteur de 45%. Selon le directeur exécutif du groupe, Adnan Ahmed Yousif, cité par l'agence Reuters, la banque compte s'installer en Indonésie, Libye, Malaisie et au Maroc. Les demandes de licences auprès de ces pays sont actuellement en cours de préparation. Montant global de cette opération : 450 millions de dollars, financés à partir d'un appel public à l'épargne. Ceci augmentera le capital d'ABG de 550 millions de dollars à 1 milliard de dollars. Cet investissement permettra ainsi au groupe financier d'augmenter ses bénéfices nets pour atteindre 70 millions de dollars. Pour l'exercice 2004, ils n'étaient que de 37,8 millions de dollars. «Les signes sont très encourageants. Il y a une grande conscience des opérateurs bancaires islamiques dans ces pays. La Malaisie est pour l'instant la seule à avoir donné son accord», souligne Adnan Ahmed Yousif. «Le projet le plus avancé est celui de la Malaisie. Nous comptons d'ailleurs commencer nos activités vers la fin de l'année 2006», a-t-il ajouté. Avec une population cible cumulée estimée à 280 millions, les quatre marchés répondent bien à la politique d'ouverture de la banque du Golfe. Son directeur général estime qu'une augmentation des clients potentiels de la banque, déjà présente en Afrique du Nord, en Jordanie, au Liban, au Pakistan, en Afrique du Sud et en Turquie, de plus de 60%, est prévue. Pour ces quatre nouveaux marchés, le groupe ABG se concentrera dans un premier temps sur le développement de la banque des particuliers et du financement des petites et moyennes entreprises. Selon Adnan Ahmed Yousif, le potentiel dans ce secteur est très prometteur.