Le Conseil stratégique du tourisme se réunira le 2 mars 2006 au siège de la Primature. À l'ordre du jour, la mise à niveau des bilans des entreprises en difficulté. Driss jettou présidera la session du Conseil stratégique du tourisme. Formé des représentants de toute la profession, de la Fédération du tourisme, du ministère et de l'ONMT, cet organe-pilote de la vision 2010 a un ordre du jour chargé. Celui-ci a été défini lors d'une “répétition générale“ (séance préparatoire) tenue vendredi dernier à Rabat. Les textes législatifs et en particulier le projet de loi sur l'immobilier à vocation touristique, ou encore la nouvelle réglementation des agences de voyages, celle des guides et accompagnateurs, seront traités en guise d'entrée en la matière. Un nouveau chantier sera ouvert lors de cette rencontre. Il s'agit de la mise à niveau des bilans des entreprises en difficulté, celles qui sont sous-capitalisées et qui ont accumulé des pertes significatives. Le problème est national mais reste concentré dans certaines villes et certaines zones comme les établissements de deuxième et troisième rangées à Agadir. Actuellement, un recensement d'envergure national serait en cours. «Le périmètre et le contenu de ce chantier pourraient être définis au cours de ce comité», déclare l'un des membres du CST. Toutefois, poursuit-il, il est encore prématuré de dire quelles solutions (lignes de financement ou autres) seront mises en œuvre pour aider les entreprises en difficulté. «Tout dépendra du diagnostic». Une position partagée par la plupart des membres du Conseil d'administration de la Fédération nationale de l'industrie hôtelière, (tenu hier dans l'après-midi). «Mais franchement, qu'apportera ce chantier, s'il ne prévoit pas d'aider les entreprises à se désendetter, sous une forme ou une autre », précise l'un des membres de cette instance sous couvert d'anonymat. La problématique du financement des entreprises existantes reste l'un des gros problèmes du ministère du Tourisme. Lors des dernières réunions de la CST, Adil Douiri avait rappelé que le passage de 10 000 à 20 000 lits durant les trois à quatre années à venir nécessitera une mobilisation de 4 milliards de dirhams supplémentaires dont 50% en fonds propres et 50% en dettes. D'où tout un arsenal législatif comme la loi sur le capital -risque déjà votée. Grâce à ce texte, il est possible de remédier au financement des entreprises par plusieurs solutions. Exemple, admettre les fonds de capital-risque en représentation des réserves techniques des compagnies d'assurances, à l'instar des OPCVM comme l'avait exposé le ministre. Reste désormais, maintenant que cette loi sur le capital-risque est passée, à espérer que les institutionnels prennent acte du travail qui reste à faire.