Le Programme alimentaire mondial (PAM) désavoue le Polisario concernant le nombre des occupants des camps de Tindouf. Cet organisme de l'Onu s'apprête à se rendre dans le sud algérien pour une mission de vérification avant le mois de mars 2006. Le Programme alimentaire mondial (PAM), organisme relevant de l'ONU, désavoue le Polisario en révisant à la baisse le nombre des habitants des camps de Tindouf dans le sud algérien. Selon les responsables de ce programme, les occupants de ces camps ne dépasseraient pas les 90.000 âmes. Le 5 février dernier, le "Croissant-Rouge sahraoui", entité du Polisario, avait avancé de nouveau le chiffre de 160.000 réfugiés à l'occasion du lancement d'un appel à la communauté internationale. Cet appel, selon le Polisario, est destiné à sauver les habitants des camps d'une grave crise humanitaire qui pourrait avoir lieu dès début mars prochain. Le "Croissant-Rouge sahraoui", qui affirme avoir déjà presque épuisé le stock des matières de première nécessité, affirme qu'une pénurie de médicaments viendrait aggraver la situation dans les quelques semaines à venir. Pour faire plus de lumière sur cette polémique à propos du nombre exact des séquestrés de Tindouf, le PAM a annoncé qu'il allait entreprendre, dans les jours à venir, une mission conjointe avec le HCR (Haut commissariat aux réfugiés) dans ces camps. Les responsables du PAM affirment également que le chiffre de 90.000 personnes est celui qui est retenu par les pays donateurs fournissant des aides humanitaires aux populations maintenues sous blocus sur le sol algérien. Le HCR, avec d'autres organismes onusiens comme le PAM, ont toujours été empêchés d'avoir accès aux camps de Tindouf pour les besoins d'un recensement qui mettrait fin à cette "guerre des chiffres". Ces populations, maintenues contre leur volonté dans des conditions désastreuses, servent de "carte" supplémentaire pour le Polisario qui fait d'une pierre deux coups. D'une part, cela aide Mohamed Abdelaziz à perpétuer l'idée qu'il dispose d'une population civile pour sa "RASD", mais en même temps cela permet aux responsables du Polisario de continuer à s'enrichir en détournant les aides humanitaires destinées à ces mêmes populations et qui sont écoulées, entre autres, sur les marchés algériens et mauritaniens comme en ont témoigné plusieurs ex-polisariens qui ont rallié le Maroc. Cette situation désastreuse dans les camps de Tindouf s'est davantage détériorée ces derniers jours avec des précipitations sans précédent sur la région qui ont entraîné beaucoup de dégâts matériels. Selon plusieurs sources, près de la moitié des occupants des camps de Tindouf seraient sans abri après que les inondations aient sérieusement endommagé leurs logis, dans la majorité des habitats de fortune. Le Polisario se meut à Tifariti Se plaignant d'une imminente crise humanitaire à Tindouf, le Polisario met le paquet à Tifariti en grave violation du cessez-le-feu de 1991. Selon des informations recueillies par ALM, les amis de Mohamed Abdelaziz préparent l'installation de près de 4.000 tentes dans cette zone tampon entre Tindouf et le mur de défense marocain. Des familles sont triées pour occuper ces tentes avec, à la clé, la mobilisation de gros moyens pour l'équipement et l'alimentation. Le but est de célébrer, dans cette région à 70 kilomètres de Smara, le 30ème anniversaire du Polisario. Mais aussi de faire pression, de nouveau, sur la communauté internationale. L'autre provocation en cours de préparation est la construction d'une route qui traverse cette zone pour relier l'Algérie à la Mauritanie.