Une délégation du Haut commissariat des Nations Unies pour les droits de l'Homme entame, dès aujourd'hui, une mission au Maroc et à Tindouf pour s'enquérir de la situation au Sahara marocain et dans les camps. Les séparatistes s'apprêtent comme d'habitude à faire diversion. Une mission du Haut commissariat de l'ONU pour les droits de l'Homme est attendue, dès ce lundi 15 mai 2006 à Rabat, pour des rencontres avec des officiels marocains avant d'effectuer un séjour de deux jours à Laâyoune, chef-lieu du Sahara. Selon des sources non officielles, cette délégation, composée de cinq collaborateurs de Louise Arbour, se rendra à Laâyoune du 17 au 19 mai 2006 pour s'enquérir sur le terrain de la situation des droits de l'Homme dans cette région marocaine du Sud. Elle devra rencontrer, sur place, plusieurs associations œuvrant dans le domaine. Après Laâyoune, la délégation du Haut commissariat des Nations Unies pour les droits de l'Homme s'envolera pour Alger avant de mettre le cap sur les camps de Tindouf pour une mission de reconnaissance similaire. Il s'agit de l'une des rares fois où le régime d'Alger permette une telle initiative malgré plusieurs tentatives du genre. Le HCR (Haut commissariat pour les réfugiés) est toujours dans l'incapacité de se rendre dans les camps de Tindouf pour un recensement des personnes séquestrées que le Polisario présente à la communauté internationale comme des "réfugiés". Le PAM (Programme alimentaire mondial), autre organe de l'ONU, s'est toujours trouvé face au même niet des amis de Mohamed Abdelaziz. Le HCR et le PAM, pour rappel, ont dû se rendre à l'évidence, récemment, en ramenant le nombre des "réfugiés" de 158.000 à 90.000 seulement comme l'a rappelé le dernier rapport de Kofi Annan, le S.G des Nations Unies. Dans ce même rapport, rendu public à la fin avril 2006, Kofi Annan avait indiqué que le Maroc a accepté qu'une mission de l'ONU (Haut commissariat aux droits de l'Homme) se rende au Sahara. Comme c'est devenu une coutume chez les séparatistes, le Polisario chercherait à détourner encore une fois les regards de la communauté internationale à l'occasion de cette visite. Selon des sources associatives, des "consignes" auraient été données à des pro-séparatistes à Laâyoune pour commettre des actes de sabotage et envenimer le climat général dans les villes marocaines du Sud. Les séparatistes pourraient surtout doubler d'"agitation" que la visite de la commission onusienne coïncide avec le 33ème anniversaire de la création du Polisario. Les amis de Mohamed Abdelaziz viseraient à refaire, autrement, le "coup de Tifariti" quand ils ont violé la légalité internationale, avec l'appui d'Alger, pour délocaliser les festivités de la création de la RASD dans cette commune rurale relevant de Smara. Le Maroc, apprend-on, n'a manifesté aucune opposition à la mission du Haut commissariat aux droits de l'Homme contrairement à l'attitude adoptée face à des délégations d'associations espagnoles pro-Polisario ayant tenté, à maintes reprises, de débarquer à Laâyoune.