Les syndicats autonomes du secteur de l'enseignement ont décidé vendredi de maintenir le mot d'ordre de grève générale, prévue pour les 15 et 16 janvier, à l'appui de leurs revendications professionnelles, dont la revalorisation des salaires, l'élaboration du statut particulier de l'enseignant et l'amélioration des conditions socio-professionnelles ainsi que le libre exercice du droit syndical, rapporte samedi la presse algérienne. Les syndicats autonomes du secteur, au nombre de cinq, qui ne sont pas reconnus par les pouvoirs publics réclament également l'annulation des mesures coercitives contre les enseignants qui se joindraient à ce mouvement de grève, les menaçant notamment de suspendre leurs primes. Ce mouvement est engagé alors que les dirigeants des cinq syndicats autonomes sont convoqués samedi matin par le tribunal administratif qui devrait les sommer d'annuler le mouvement, jugé illégal par la tutelle, parce que mené par des organisations, elles aussi, jugées illégales. Les syndicats autonomes affirment que le mouvement a été décidé légalement par la base, qui regroupe quelque 64.000 enseignants. Le ministère de l'Education nationale, rappelle-t-on, avait également interdit aux directeurs des établissements scolaires le droit de se syndiquer, en considérant qu'ils ne pouvaient pas à la fois représenter le ministère et des organisations syndicales.