Le cahier des charges de la Société nationale de radiodiffusion et de télévision, établi par le gouvernement, vient d'être approuvé par le Conseil supérieur de la communication audiovisuelle. Pour en présenter les grandes lignes, une conférence de presse a eu lieu hier à Rabat. L'espace audiovisuel marocain est en train de se tourner résolument vers l'avenir. Ainsi, cet espace, qui souffrait jusque-là de l'absence de règles claires qui l'organisent, sera dorénavant nettement structuré. C'est le cas de la fraîchement rebaptisée Société nationale de radiodiffusion et de télévision (SNRT) qui, pour sa régularisation, vient d'être dotée d'un cahier des charges. Ce cahier des charges, établi par le gouvernement, vient d'être approuvé par le Conseil supérieur de la communication audiovisuelle (CSCA). Lors d'une conférence de presse, tenue lundi à Rabat, le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Nabil Benabdellah et le Président de la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA), Ahmed Ghazali, ont, en présenté les grandes lignes. Ce cahier des charges a pour objectif de définir les obligations de la SNRT, notamment celles relatives à sa mission de service public. Il vise ainsi à mieux répondre aux attentes du public et à préserver les équilibres fondamentaux du paysage audiovisuel marocain en cours de libéralisation, en particulier en matière d'accès aux ressources publicitaires. Le cahier des charges stipule, entre autres, la mise en valeur des missions de service public de la SNRT et la nécessaire complémentarité au sein du secteur public en matière d'information, de culture, d'éducation, de divertissement et de proximité. Le cahier des charges spécifie que chaque année, au moins 200 programmes audiovisuels marocains inédits doivent être diffusés par les services de télévision de la SNRT, dont au moins 15 téléfilms, 4 séries ou feuilletons, 10 pièces de théâtre et 12 documentaires. Les missions de service public de la SNRT s'expriment aussi dans les engagements visant à promouvoir la diversité culturelle et linguistique du Maroc, en diffusant les programmes des services de télévision en langue arabe, en amazigh ou en dialectes marocains, (dont le Hassani sur la station de télévision régionale de Laâyoune). Cette réforme ambitionne de promouvoir le secteur audiovisuel national qui accorde une place d'avant-garde et prioritaire à la créativité, à travers l'encouragement de la culture nationale. Le but ultime de l'approbation de ce cahier des charges de la SNRT étant de parachever le processus de mise à niveau du secteur public de l'audiovisuel. Le CSCA avait approuvé, le 4 janvier dernier, le cahier des charges de la SNRT, dans le cadre de la mise en conformité des opérateurs audiovisuels en activité sur le territoire national au moment de la publication de la loi N° 77.03 du nouveau cadre légal, et suite à sa saisine, le 19 octobre 2005, par le Premier ministre. Cette fois-ci, c'est sûr. La libéralisation de l'espace audiovisuel national s'installe pour de bon.