L'une des contraintes majeures du projet de transfert demeure la préservation de la qualité des eaux super-ficielles Aujourd'hui, la gestion de la ressource en eau est l'une des préoccupations majeures en raison de la sécheresse et du manque de précipitations pluviales. Caractérisées par leur rareté et leur irrégularité, les ressources en eau au Maroc sont soumises à une pression croissante liée au développement de diverses activités comme l'agriculture, l'industrie et le tourisme. Pour maîtriser leur utilisation, de nombreux projets ont été mis en œuvre. Le dernier en date, le futur transfert des eaux superficielles dans le bassin hydraulique de Sebou vers le bassin de Bouregreg. «Le bassin Sebou comprend le tiers des ressources en eau de surface du pays. Face à la rareté des ressources en eau due à l'impact des changements climatiques, les autorités compétentes ont jugé opportun de mener une étude de transfert des eaux superficielles disponibles dans le bassin hydraulique Sebou vers le bassin Bouregreg afin de sécuriser l'alimentation en eau potable des agglomérations de Rabat et Casablanca durant les périodes de sécheresse», affirme la Régie autonome de distribution d'eau et d'électricité de Fès précisant que le projet de transfert serait dimensionné pour un volume annuel moyen de 800 Mm3/an avec un transfert depuis le barrage de garde du Sebou pour renforcer et sécuriser la réserve du barrage Sidi Mohamed Ben Abdellah (retenue SMBA et complexe de traitement des eaux du Bouregreg). «Toutefois, le bassin du Sebou concentre aussi et à lui seul presque la moitié des charges polluantes globales du pays avec le risque élevé de contamination de la qualité des eaux superficielles et souterraines du bassin», indique la même source. L'une des contraintes majeures du projet de transfert demeure la préservation de la qualité des eaux superficielles, qui se trouve fortement dégradée par les diverses natures de pollution rejetées dans l'oued de Sebou et ses multiples affluents. Afin d'assurer la durabilité du futur projet de transfert, il paraît primordial pour la Régie autonome de distribution d'eau et d'électricité de Fès de lancer un plan d'actions de dépollution. Cette étude permettrait ainsi la réalisation des études de la dépollution oléicole en amont du barrage du bassin de Sebou relevant de la région de Fès-Meknès et d'assister les travaux de dépollution oléicole au niveau de quatre provinces, à savoir la préfecture de Fès, la province de Moulay Yacoub, la province de Taounate et la province de Sefrou.