Le groupe textile britannique "Dewhirst" a bien l'intention de poursuivre ses activités au Maroc. Il n'y a finalement qu'un seul site fermé, à Tanger, suite à l'annulation des commandes de la marque internationale Mark & Spencer. «Le groupe “Dewhirst” maintient son activité au Maroc, au moins pour les cinq prochaines années », c'est en ces termes que la direction du groupe textile britannique a catégoriquement démenti les informations faisant état d'un éventuel transfert de ses activités en Asie. Même démenti du côté de l'Association marocaine des industries du textile et de l'habillement (AMITH). Son président Karim Tazi corrobore les propos de la direction. « L'information selon laquelle “Dewhirst” quittait le Maroc est totalement fausse. Il s'agit d'un pseudo-conflit social qui a mené à la fermeture d'un site de production à Tanger. Le reste de l'activité du groupe britannique au Maroc n'est pas concerné», explique-t-il. A l'origine de ces rumeurs, l'arrêt de l'activité d'un des huit sites de production du groupe à Tanger. Conséquence directe d'un conflit entre la direction et un syndicaliste qui remonte à plusieurs mois. En novembre dernier, plusieurs semaines de grève ont été observées. Durant plus de 45 jours, le millier d'ouvriers que comptait ce site s'arrêtaient de travailler entre une et quatre heures par jour, ce qui a causé de grands retards pour les livraisons finales. Travaillant uniquement avec le groupe Mark & Spencer, ce dernier s'est vu dans l'obligation d'annuler toutes les commandes effectuées par cette unité gréviste. «Mark & Spencer commande à 2400 usines à travers le monde. Les différentes divisions de ce géant mondial traitent les différentes commandes séparément. Une fois que la production d'une usine connaît un quelconque problème, l'activité est automatiquement transférée vers une autre usine opérationnelle», explique Saâd Jbari, directeur financier du groupe britannique au Maroc. Et d'ajouter : «Heureusement pour “Dewhirst” d'ailleurs, puisque l'annulation des différentes commandes ne s'est opérée que sur une seule unité de production. Les sept autres usines de Tanger ainsi que les trois sites de Casablanca continuent de tourner à plein régime. Mais pour le millier d'ouvrières et d'ouvriers, la fin du scénario est beaucoup moins heureuse. La plupart d'entre eux se sont retrouvés sans emploi du jour au lendemain. Mais selon la direction de “Dewhirst”, qui travaille dans les trois segments : ladieswears, sportswears, childrenswears, un grand effort de redéploiement a été effectué pour répartir cet effectif sur d'autres sites de prduction. « Malheureusement, l'ensemble des ouvriers n'a pu être placé ». Le Maroc continue donc d'être attractif pour cette entreprise mondialement connue et dont les sites asiatiques, principalement chinois et bengalais, se multiplient de jour en jour.