L'année 2006 apportera deux grandes nouveautés dans la vie des Marocains. La carte d'identité nationale biométrique et le permis de conduire à points. En 2006, le Maroc s'offrira la une technologie sécuritaire de pointe : une carte d'identité nationale biométrique dotée d'un système identitaire à bases de cartes à puce sans contact. Elle comportera des données d'état-civil et biométriques telles que les empreintes digitales et les photos numérisées. Ces données seront liées à l'AFIS (Automated Fingerprint Identification System). Un système de dernière génération qui va permettre l'acquisition des empreintes et la comparaison par rapport à une base de données. C'est en effet, le premier système identitaire au monde d'une telle importance. Techniquement, cette technologie assure une sécurité maximale des données pour une durée de vie garantie de 10 ans. Les nouvelles CIN seront donc infalsifiables. La Direction générale de la Sécurité nationale (DGSN) a choisi le groupe français Thales pour la production et la prise en charge des cartes à puce sans contact. Le groupe s'engage à fournir les logiciels et les équipements ainsi qu'à monter des Centres de production locaux qui seront opérationnels en 2006. Environ deux milliards de DH vont être débloqués pour l'impression de 20 millions de cartes durant une période de quatre ans, soit une moyenne de cinq millions de cartes délivrées chaque année. La généralisation de la CIN bio-métrique se fera à l'horizon 2010. L'année 2006 connaîtra également l'adoption du système de permis de conduire à points. En fait, nos permis permanents valables pour cinq ans seront dotés de 24 points. Les nouveaux détenteurs du document rose auront droit, quant à eux, à un permis provisoire valable deux ans, avec seulement 12 points. Ces points sont retirés selon la nature de la contravention. Le concerné sera par la suite informé de sa contravention par lettre. Lorsqu'il ne reste plus de point, le permis perd sa validité. L'auteur des contraventions dispose alors d'une permission de 48 heures. Passé ce délai, il n'a plus le droit de conduire. L'unique solution pour retrouver ce droit : faire une formation spécifique et repasser l'examen du permis de conduire. Par ailleurs, les points retirés du permis de conduire peuvent être restitués, sur seule décision de l'autorité gouvernementale chargée du Transport. Conduire sans permis est passible d'un à six mois de prison et 5.000 à 20.000 DH d'amende ou l'une seulement des deux sanctions. Par contre, un conducteur qui enchaîne cinq ans de conduite sans contraventions se verra restituer le capital en points initial. Les visites médicales seront obligatoires tous les cinq ans et tous les deux ans pour les personnes âgées de plus de 60 ans. Un fichier national du permis de conduire sera également mis en place pour pouvoir coordonner et gérer le capital des points.