Le ministère de la santé et de la protection sociale a lancé un concours architectural pour la conception et le suivi des réalisations des travaux de construction d'un hôpital psychiatrique à Beni Mellal. L'ouverture des candidatures est prévue pour le 27 décembre 2022. Le budget prévisionnel maximum du projet est de 53.103.600 DH (cinquante-trois millions cent trois mille six cents dirhams HTVA). Le nouveau centre psychiatrique aura une capacité de 120 lits. Il aura une double mission : fournir des traitements et services de réadaptation pour les patients qui sont plus difficiles à contrôler et nécessitant une intervention de court à long terme et servir de ressource spécialisée pour l'hospitalisation aussi bien que de centre d'assistance pour la consultation, l'évaluation, la recherche et la formation pour les services de réadaptation psychiatriques et de gérontopsychiatrie. L'établissement offrira plusieurs programmes et services, en l'occurrence celui la psychiatrie générale adulte. Celui-ci offre des services d'intégration et de maintien dans la communauté aux adultes de tous âges aux prises avec des troubles mentaux sévères. Il offre également un programme qui promeut le bien-être et la réinsertion sociale des personnes aux prises avec des troubles mentaux graves et persistants par la formation, la tenue d'activités et l'accompagnement adapté. L'établissement propose, de plus, un programme de pédopsychiatrie. Ceci offre des services aux enfants et aux adolescents de 0 à 17 ans et à leur famille. «Les différents services correspondent à des expertises de pointe en santé mentale dont : l'anxiété, la psychose, les troubles de l'alimentation, les troubles de déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH), les troubles dépressifs, les troubles envahissants du développement (TED) et les troubles graves du comportement», lit-on dans le document. L'hôpital propose par ailleurs un programme dédié à l'addictologie et un autre consacré à la psychiatrie médicolégale. Le premier offre des consultations d'information, de sensibilisation, d'évaluation, à toute personne présentant une addiction à un produit ou sans produit, ainsi qu'un soutien à son entourage. Quant au 2ème, il réalise des expertises psychiatriques à la demande des autorités judiciaires, pénales et civiles, ainsi que des organes de l'assurance invalidité. Il faut noter que l'infrastructure psychiatrique nationale actuelle est insuffisante. Peu d'infrastructures ont été réalisées, alors que les besoins sont immenses. Selon une étude réalisée par le Conseil économique, social et environnemental (CESE), le Maroc ne dispose que de 2.431 lits réservés aux maladies mentales et de seulement 454 psychiatres et 214 psychologues, dont 200 exerçant dans le secteur privé, 1.335 infirmiers psychiatriques, 16 pédopsychiatres, 14 assistants sociaux, 64 médecins formés à la prise en charge des addictions, 197 orthophonistes et 36 psychomotriciens.