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Cinquantenaire de l'hôpital universitaire psychiatrique Arrazi (1963-2013) : Pour des soins psychiatriques à visage humain
Publié dans L'opinion le 04 - 12 - 2013

«Pour que le malade mental ne souffre pas en silence», c'est le slogan choisi par l'ensemble du personnel médical, infirmier, administratif, pour célébrer le 50ème anniversaire de l'hôpital universitaire ARRAZI, établissement universitaire spécialisé dans les maladies mentales, relevant du Centre Hospitalier Ibn Sina (CHIS).
Aujourd'hui, l'hôpital Ar-razi peut être considéré comme un l'hôpital public leader dans la promotion de soins psychiatriques à visage humain. Preuve en est qu'il est doté de chambres individuelles pour les malades, d'espaces de jeux et de sports, entourés de verdure. Ainsi, durant ces dernières années, sous la houlette de son médecin-chef, Pr Jalal Taoufiq, l'hôpital Ar-Razi, a été l'objet d'une transformation radicale aussi bien sur le plan des structures hospitalières que sur le plan des offres de soins spécialisés, nouvellement introduites et développées au sein d'un hôpital psychiatrique publique de niveau tertiaire. Ainsi, une nouvelle consultation pour les personnes âgées souffrant de troubles mentaux a été mise en place (Gérontopsychiatrie). Et comme l'enfant présente des spécificités quant aux pathologies mentales dont il peur souffrir, l'hôpital ARRAZI, a ouvert une consultation de PEDOPSYCHIATRIE.
Mais l'action phare, dans la stratégie d'humanisation des soins offerts, est la création d'un centre d'activités occupationnelles au profit des patients souffrant de maladies mentales. Ce centre est le fruit d'une collaboration fructueuse entre l'hôpital Ar-Razi, l'Association «SILA» et la Direction du Centre Hospitalier Ibn Sina. Ces activités thérapeutiques occupationnelles jouent un rôle de levier thérapeutique entre le patient et ses difficultés. Ces activités favorisent ainsi l'expression verbale et non verbale des patients souffrant de maladies mentales, créant des situations favorisant les relations interpersonnelles et investissent le patient dans ses activités de la vie quotidienne, ses activités sociales et de loisirs. Ce centre propose des ateliers d'éducation physique, avec des séances de remise en forme physique, encadrés par un coach sportif, ainsi que des ateliers d'ART-thérapie ainsi que des activités artisanales.
L'autre importante réalisation de l'hôpital ARRAZI, est l'ouverture d'un centre national de traitement, de prévention et de la recherche en addiction. Il vise à combler un vide dans le domaine de la prise en charge des usagers de drogue au Maroc. Sa capacité actuelle est de 22 lits pour des cures de désintoxication et de postcure. Ses objectifs sont multiples, une prise en charge globale, médicale, psychologique et sociale des usagers de drogues, prodiguer des soins résidentiels et ambulatoires aux patients ayant un usage problématique à l'alcool, prise en charge des autres addictions (jeux vidéo, internet, achats compulsifs), offrir des programmes de désintoxication, de maintien de l'abstinence, de prévention des rechutes et d'aide à la réhabilitation socioprofessionnelle aux usagers de drogues
Le centre national de traitement, de prévention et de recherche an addictions, ne compte pas s'arrêter là. Il a plein d'autres projets ambitieux, notamment, poursuivre sa mission d'enseignement et de formation en addictologie, développer la formation universitaire diplômante en addictologie, mettre en place un centre d'information et de documentation en toxicomanie et aider à la création d'un réseau national de professionnels impliqués dans la prévention de l'usage de drogues.
Un des projets structurants sur lequel travaille actuellement l'hôpital ARRAZI, est la mise en place d'un service pour les urgences psychiatriques, basé sur l'hospitalisation de courte durée, et la réinsertion rapide des malades dans leur milieu familial et social, afin qu'ils puissent poursuivre leur traitement sans avoir aucun sentiment d'exclusion.
Lors de la cérémonie de la célébration du 50ème anniversaire de l'hôpital ARRAZI, une grande plaque commémorative a été édifiée et sur laquelle anciens et nouveaux, médecins psychiatres et infirmiers spécialisés en soins psychiatriques ainsi que les administratifs de l'hôpital ainsi que d'autres invités, ont apposés leurs griffes, pour célébrer leur 50ème anniversaire, dont celle de Mme Nezha Mouane, Directrice du Centre Hospitalier Ibn Sina.


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