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100% Jamal Berraoui : les imposteurs
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 16 - 12 - 2005

Ce discours se cache derrière un ultra-nationalisme ou un intégrisme de pacotille, il n'est que celui de faillis qui vivent sur le financement de leurs films ou de promoteurs immobiliers, s'improvisant producteur d'images.
Quand M. El Asli a sorti son film « Les anges… » à l'approche de la cinquantaine plusieurs rumeurs ont été lancées. En particulier l'une, tenace, grave, qui voudrait que la réalisation soit en fait italienne. Son comportement à Tanger tend à accréditer cette thèse. Car il n'a réellement rien à faire dans le domaine de l'art. Le sieur cité plus haut s'est illustré durant toute la semaine. D'abord par sa hargne contre le film «Marock». Il a accusé sa prétendument consœur d'être manipulée par l'impérialisme, le sionisme et tous les Ismes de la terre. Reprenant à son compte la thématique fascisante des intégristes.
Enfin, le jour de la clôture il a joué les martyrs. Quel est le crime de Leïla Marrakchi ! une scène d'amour entre un né juif et une musulmane de culture. Elle a soulevé les passions et déclenché un processus de démystification de plusieurs imposteurs. Artistes, ils sont pour la censure. Ce phénomène a été révélé à plusieurs étapes. Certains de nos artistes, souvent des piliers de bar, adorent jouer les moralistes et prêter main forte à l'intégrisme. Alors que celui-ci met en danger leur raison d'être, ils ne ratent pas l'occasion de montrer patte blanche.Mon ami Abou Zaid a trouvé une très jolie formule : «ce sont des têtes à louer». Ils s'imbibent de n'importe quel discours le temps qu'il faut, parce qu'ils sont inconsistants. Il ne faut pas aller plus loin et essayer de théoriser la pression intégriste sur ce milieu, interlope, immature. N'est pas Céline qui veut. Le fantastique écrivain a sombré dans le fascisme par esthétisme, eux par lâcheté, veulerie. Car derrière la bataille Marock s'est profilé une autre celle des binationaux.
Toute honte bue, les locaux se sont attaqués à ce cinéma «venu d'ailleurs». Ils leur reprochent de ne pas être authentiques, de bénéficier de coproduction, de s'entourer de techniciens étrangers etc…
En arrière-plan ils aimeraient tout simplement les éliminer de la course au fonds d'aide. C'est aussi minable que cela. Sinon y a-t-il plus profondément marocain que « les yeux secs » par exemple.
Ce discours se cache derrière un ultra-nationalisme ou un intégrisme de pacotille, il n'est que celui de faillis qui vivent sur le financement de leurs films ou de promoteurs immobiliers, s'improvisant producteur d'images. Le processus en cours dans le cinéma marocain les rapproche de la porte, ils le sentent alors ils gesticulent. Têtes à louer, ils passent un bail avec l'intégrisme hideux. Cela ne va pas plus loin, et s'il faut le dénoncer il ne faut pas croire, une fraction de seconde, que la résistance à la barbarie fasciste peut passer par des individus pareils.
Nous payons aujourd'hui les événements des 30 dernières années. La vie culturelle a subi les mêmes phénomènes que le reste de la société : le règne de la médiocrité, parce que le clientélisme, la marginalisation ont fini par décourager les meilleurs. Aujourd'hui de nouvelles générations, préservées de ces tares, investissent le domaine. Il faut les encourager et surtout les protéger de la faune assistée. Là aussi il faut en finir avec le système rentier et enterrer les insipidités.


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