, tel est le nom des 1ères Rencontres de l'association Salam Lekoulam, initiées jeudi 29 septembre. Il s'agissait en fait de la première édition d'un cycle de rencontres qui donneront naissance par la suite à une série de podcasts. L'association Salam Lekoulam est née en février 2022 et composée de marocains musulmans et Juifs à parité. Régulièrement l'association proposera de se retrouver autour de thèmes sociétaux, culturels, religieux... de sujets d'actualité ou encore de débats d'opinions... Cette 1ère édition portait sur le thème: «Comment transmettre notre tamaghrabite, notre marocanité plurielle, aux jeunes générations de Marocaine(s) du Maroc et de l'étranger ?» dont Driss Jaydane, écrivain, enseignant en philosophie et chroniqueur était l'invité. Dès l'ouverture, Driss a planté le décor : Tamaghrabite c'est en fait «Être unique tout en étant pluriel». Le vivre-ensemble est à préserver -notamment par la transmission- non pas par choix mais parce qu'il en va de l'avenir de l'Humanité... La salle, pleine, était composée de Marocains musulmans et juifs mais aussi de chrétiens vivant sur notre sol et intéressés eux aussi par le patrimoine culturel que nous laisserons aux générations à venir. L'osmose dans les objectifs était palpable, chacun avec son vécu personnel mais bien évidemment avec ce «commun» qui nous unit: il est impératif pour nous tous de trouver les moyens et les méthodes pour transmettre aux jeunes Marocains mais aussi aux jeunes d'origine marocaine vivant en France, en Belgique, en Hollande... et également en Israël. De l'avis unanime la culture est la clé privilégiée pour léguer un patrimoine à nos enfants, un patrimoine non pas fait de nostalgie mais bel et bien porteur d'avenir. Que savent les jeunes d'origine marocaine de France, d'Europe en général de leurs origines, de la richesse de l'histoire de leurs ancêtres ? Que savent les jeunes d'origine marocaine d'Israël du Maroc d'hier et d'aujourd'hui ? Certes, ils y reviennent aujourd'hui, accompagnent leurs parents de retour sur leur terre natale, ils visitent les lieux de l'enfance de leurs grands-parents et vont se recueillir sur leurs tombes -ce qui est une façon affective de se réapproprier une partie de leur mémoire, mais il nous faut aujourd'hui leur donner les moyens de se projeter dans le Maroc actuel et le Maroc de demain. D'ailleurs attardons-nous également sur le cas de nos jeunes, les Maroco-marocains, croyons-nous vraiment qu'ils intègrent eux aussi la richesse, la pluralité de leur propre culture ? Nous en sommes en fait au début d'un long processus qu'il nous faut absolument accompagner si nous voulons que les jeunes générations, pour savoir où elles vont, sachent d'où elles viennent. Cette identité plurielle, à la fois arabe, amazighe, africaine, musulmane et juive dont nous sommes les héritiers est une identité riche de sa diversité et compliquée, mais sans complexe, les rencontres «3ala Slama» de l'association Salam Lekoulam débutent un cycle dont les objectifs vont en ce sens. Le prochain rendez-vous est fixé pour fin octobre à Essaouira.