Le ministre de l'Intérieur, M. Al Mustapha Sahel, a affirmé mercredi à Rabat que "le gouvernement suivra de près, avec les frères algériens, le développement du dossier des biens situés dans les zones jouxtant la frontière près de la province de Figuig que des citoyens marocains ont eu l'habitude d'exploiter de façon normale jusqu'au début des années soixante-dix". "Les citoyens concernés ont été victimes de provocations de la part des autorités algériennes pour les empêcher d'exploiter leurs biens, en imposant des permis de transit aux ayant-droits souhaitant s'enquérir de leurs biens, ou en leur interdisant de les exploiter pleinement", a ajouté M. Sahel, qui répondait à une question orale à la Chambre des représentants sur "la spoliation de l'Algérie de biens de citoyens marocains dans la province de Figuig", présenté par M. Ahmed Sabai du Parti de la gauche unifiée (PGU). Le ministre a indiqué que, selon les déclarations des victimes faites aux services de la préfecture de Figuig en 1983, il s'agit de biens agricoles appartenant à 1633 agriculteurs qui consistent particulièrement en des terres agricoles, des palmiers en plus d'habitations et de locaux de commerce. Après avoir souligné que ce dossier focalise toujours l'intérêt du gouvernement, le ministre a évoqué la coordination constante entre les ministères de l'Intérieur et des affaires étrangères et de la coopération visant à préserver les intérêts des citoyens et à identifier les moyens permettant de résoudre les problèmes relatifs à leurs biens dans les zones frontalières. Il a indiqué que ce sujet " figure parmi les questions constamment évoquées par la commission maroco-algérienne spécialisée qui, nous le souhaitons, s'attellera à trouver les solutions adéquates à ce problème".