Plus de 44 MMDH d'investissements, 1.113 dossiers de projets sélectionnés et 995 approuvés Les projets sont dominés par les capitaux nationaux à hauteur de 88% alors que le volume des investissements pour la souveraineté industrielle représente 69%. Le Maroc semble décidé à asseoir sa souveraineté industrielle. Un dernier bilan a été communiqué par le ministre de l'industrie et du commerce, Ryad Mezzour, dans le cadre d'une réponse à une question écrite parlementaire. Dans les détails, le ministre a expliqué avec des détails chiffrés les réalisations effectuées après l'adoption du Plan d'accélération industrielle 2021-2023 qui compte parmi ses principaux objectifs d'évoluer vers une souveraineté industrielle. Dans ce sens, la banque de projets pour la substitution d'importation par la production nationale est l'un des fondements de ce plan. Les chiffres sont édifiants. Selon le ministre de l'industrie et du commerce, les données arrêtées à la mi-juillet montrent la sélection de 1.113 dossiers par les autorités alors que 995 projets avaient déjà reçu à la même date l'approbation (60,8 milliards de dirhams destinés à la substitution d'importation + 64,1 milliards de dirhams pour les exportations). La même source explique que le volume des investissements atteint les 44,7 milliards de dirhams. Concernant la création d'emploi, ces projets permettront de créer 220.577 postes répartis comme suit : 88.231 postes d'emploi directs, 132.346 postes d'emploi indirects. Les projets sont dominés par les capitaux nationaux à hauteur de 88% alors que le volume des investissements pour la souveraineté industrielle représente 69%. Il faut préciser que les buts du Plan d'accélération industrielle 2021-2023 sont le premier jalon pour réaliser les objectifs du programme gouvernemental visant à atteindre les 400 milliards de dirhams comme chiffre d'affaires orienté vers l'export pour le secteur industriel ainsi que la création de 400.000 postes d'emploi. En parallèle, le ministre a détaillé dans sa réponse les mesures adoptées par la protection de la production nationale et le renforcement de sa qualité. Il a notamment été question de l'augmentation de droits de douane de 25 à 40% sur les produits finis importés. Les droits de douane ont également été augmentés pour plusieurs produits en vertu de la loi de Finances 2022, sans oublier la révision de l'accord de libre-échange avec la Turquie. Le responsable gouvernemental rappelle en outre l'adoption de mesures de sauvegarde pour la protection de la production nationale. Par ailleurs, le ministère a encouragé le label «made in Morocco». Selon une enquête réalisée par le ministère, ce label bénéficie de la confiance des consommateurs à condition cependant que la marque concernée puisse proposer un produit avec un bon rapport qualité-prix. A la lumière de la même enquête, le label «made in Morocco» peut devenir un bon catalyseur pour garantir la dynamique de la promotion de l'économie nationale à la fois à l'échelle locale et internationale. Dans ce sens, le ministère de l'industrie et du commerce a élaboré une charte fixant les procédures et les normes pour l'utilisation du label pour n'importe quel produit fabriqué au Maroc. Ladite charte contient des conditions, notamment, le respect d'un seuil minimum pour la valeur ajoutée locale du produit concerné ainsi que le respect du produit et du distributeur des lois et règlements concernant l'origine de la fabrication. Empreinte carbone La stratégie industrielle nationale a pour objectif de décarboniser la production industrielle en vue d'améliorer la compétitivité du secteur industriel marocain et renforcer son attractivité. Ce nouveau dispositif, qui cible un taux d'intégration de 80%, ambitionne d'inscrire le secteur industriel marocain dans une démarche d'innovation. Concrètement, les responsables ont déjà identifié trois chantiers stratégiques à mener d'ici 2023. Parmi ces chantiers, il y a notamment celui consistant à positionner le Royaume comme base industrielle décarbonisée et circulaire à travers la mobilisation d'une partie des énergies renouvelables du Royaume au service d'un ancrage industriel. Les deux autres chantiers sont d'une manière ou d'une autre liés à ce premier puisque lesdits chantiers concernent la confirmation de la place industrielle du Royaume et la conquête de nouveaux marchés. ainsi que l'amélioration de la compétitivité du Royaume. Il s'agit de dérouler la phase II de la stratégie industrielle pour faire du Maroc la base mondiale la plus compétitive à destination de l'Europe.