Une conférence internationale sur le thème "Migration et faits religieux à l'ère de la mondialisation" s'est tenue hier à Rabat. L'amalgame entre l'Islam, le terrorisme et l'aggravation des problèmes des migrants était à l'ordre du jour. La ministre déléguée chargée de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, Mme Nouzha Chekrouni, a indiqué, lundi à Rabat, que la vague de terrorisme international qui sévit dans le monde est un facteur essentiel qui aggrave les problèmes des migrants et entrave la cohabitation avec les sociétés d'accueil, citant, à cet égard, l'amalgame entre l'Islam et le terrorisme. Intervenant à la séance d'ouverture d'une conférence internationale sur le thème "Migration et faits religieux à l'ère de la mondialisation", Mme Chekrouni a réaffirmé que le Maroc réitère, à travers l'organisation de cette rencontre, son engagement permanent à honorer ses engagements bilatéraux et multilatéraux, sa contribution active aux efforts internationaux de lutte contre le terrorisme ainsi que ses positions constantes vis-à-vis des valeurs de tolérance, de paix et de fraternité. Dans ce cadre, la ministre a passé en revue les multiples efforts déployés par le Royaume dans le cadre de la réforme du champ religieux, des domaines de l'éducation et de l'enseignement, pour la lutte contre la pauvreté et l'exclusion. Elle a, par ailleurs, souligné que cette conférence se tient dans une conjoncture internationale où la migration, dans ses dimensions religieuse et culturelle, est devenue l'une des importantes questions qui suscitent la polémique au sein des organisations internationales et des médias, étant donné ses conséquences actuelles, ses enjeux de l'avenir et les responsabilités qu'elle implique. De son côté, le directeur général de l'Organisation islamique pour l'éducation, les sciences et la culture (ISESCO), Abdulaziz Othman Altwajri, a souligné que l'Organisation accorde un intérêt particulier à la question de la migration afin de faire connaître la conception islamique de la migration et d'agir en concertation avec les parties compétentes en la matière en vue de mettre ce mouvement social au service de la paix, de la coopération et de la cohabitation mondiale. M. Altwajri a affirmé que l'ISESCO est disposée à favoriser les conditions qui permettent de réaliser de meilleurs résultats aussi bien au profit de l'émigré que du pays d'accueil, soulignant la nécessité de sensibiliser les émigrés, notamment les jeunes, au respect des valeurs religieuses et humaines qui permettent une vie meilleure et garantissent de meilleures conditions pour toutes les parties concernées par la migration, au respect des réglementations nationales des pays d'accueil ainsi que leurs traditions et coutumes et de veiller à donner l'exemple de la discipline et du comportement civilisé véhiculés par l'Islam. A l'issue de la séance d'ouverture de cette conférence, Mme Chekrouni et le directeur général de l'Organisation internationale des migrations (OIM) ont tenu un point de presse, dans lequel ils ont émis le souhait de voir cette rencontre aboutir à des recommandations qui soient adoptées par les Etats membres de l'organisation en tant que stratégie, affirmant que le dialogue responsable et sérieux est de nature à concrétiser ces stratégies.