Le gouvernement rencontre ses partenaires sociaux pour traiter de nouveaux dossiers Grâce aux efforts conjugués de différents partenaires, un nouveau départ a été donné au dialogue social, grâce notamment à la signature d'une charte nationale engageant toutes les parties prenantes, visant à restructurer ce dialogue à travers la création d'une commission supérieure de pilotage. Chose promise, chose due. Le gouvernement s'apprête à rencontrer ses partenaires sociaux dans le cadre du dialogue social. Devenu institutionnel pour la première fois, un nouveau round de dialogue social, le deuxième de cette année, aura lieu avec la participation du gouvernement ainsi que les centrales syndicales les plus représentatives et le patronat représenté par la Confédération générale des entreprises du Maroc. Ce nouveau round intervient à quelques semaines de l'ouverture du Parlement et de l'élaboration de la loi de Finances 2023. Plusieurs thèmes devraient être abordés par les partenaires sociaux. Dans le cadre de leur dernier accord, ces derniers avaient convenu d'un calendrier pour l'élaboration de la loi organique relative aux conditions d'exercice du droit de grève, la révision de certaines dispositions du code du travail et de la loi relative aux syndicats professionnels et la révision des lois réglementant les élections professionnelles, selon la méthodologie qui sera adoptée par la commission créée en vertu de la Charte nationale du dialogue social, en tant qu'espace idéal pour débattre de la législation du travail et identifier les amendements. Ce round s'ouvre alors que le gouvernement a pleinement assuré sa part dans l'accord social conclu avec ses partenaires à la veille de la fête du travail. Rappelant la signature à la veille du 1er mai 2022 d'un accord historique, approuvé à l'unanimité par les différentes parties, sans exception, et visant principalement à améliorer le niveau de vie des citoyens, le Chef de gouvernement a annoncé au cours du dernier Conseil un ensemble de mesures améliorant les revenus des citoyens, effectives à partir de ce mois de septembre, notamment une augmentation immédiate de 5% du salaire minimum dans les secteurs de l'industrie, du commerce et des professions libérales (SMIG) et une revalorisation de 10% dans le secteur agricole (SMAG). Aussi, le gouvernement a pris les mesures nécessaires pour alléger les conditions pour bénéficier de la pension de vieillesse ramenant le seuil de 3.240 à 1.320 jours seulement, et de permettre aux assurés, arrivés à l'âge légal de la retraite, avec moins de 1.320 jours déclarés, de récupérer la part des cotisations patronales et salariales. «Le gouvernement adopte au cours de ce Conseil un total de 12 décrets pour activer le dialogue social, dont 7 décrets visant à porter la valeur des indemnités familiales et du salaire minimum dans le secteur public à 3.500 dirhams, à supprimer l'échelle 7 et à relever le quota de promotion dans le grade à 36% pour les fonctionnaires, et d'autres mesures visant à améliorer les conditions dans les secteurs public et privé», avait-il mentionné. Il faut préciser dans ce sens que grâce aux efforts conjugués de différents partenaires, un nouveau départ a été donné au dialogue social, grâce notamment à la signature d'une charte nationale engageant toutes les parties prenantes, visant à restructurer ce dialogue à travers la création d'une commission supérieure de pilotage ainsi que des comités régionaux et provinciaux, en plus d'un observatoire national et une académie de formation dans le domaine de l'emploi et du climat des affaires. Accord Le gouvernement, la CGEM et les centrales syndicales les plus représentatives avaient signé en avril dernier un accord social. Le procès-verbal de l'accord couvrant la période 2022 et 2024 a été signé par M. Akhannouch, le président de la CGEM, Chakib Alj, le secrétaire général de l'Union marocaine du travail (UMT), Miloudi Moukharik, le secrétaire général de l'Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), Naama Mayara, et les représentants de la Confédération démocratique du travail (CDT), Khalid Alami Houir et Bouchta Boukhalfa, ainsi que le président de la Confédération marocaine de l'agriculture et du développement rural, Mohamed Ammouri. L'accord social conclu entre le gouvernement, la CGEM et les centrales syndicales les plus représentatives est un «acquis important» pour l'amélioration de la situation de la classe ouvrière, avait alors affirmé le Chef de gouvernement Aziz Akhannouch.