Le barrage Al Massira presque à sec avec un taux de remplissage de 3,9% Le déficit pluviométrique a engendré une baisse des réserves des barrages du Royaume. La situation est particulièrement alarmante dans la région de Casablanca-Settat où la pénurie d'eau se fait sentir. Le barrage d'Al Massira, deuxième plus grand réservoir qui alimente entre autres Casablanca-Settat, a atteint son plus bas niveau. Les données de la Direction générale de l'hydraulique concernant la situation des barrages révèlent qu'à la date du 7 septembre 2022, le barrage Al Massira affiche un taux de remplissage d'à peine 3,9% contre 9,8% il y a un an. Ses réserves actuelles s'établissent à 104,2 Mm3 contre 260 Mm3 l'année dernière. Le taux de remplissage des barrages au niveau national est actuellement de seulement 25,5% alors qu'à la même date en 2021, ce taux avait atteint 39,9%. Actuellement, les réserves se situent à 4,1 milliards de mètres cubes (4.159,9 Mm3) alors qu'à la même date l'année dernière, elles se situaient à 6,4 milliards de mètres cubes. Face à la situation hydrique critique au niveau des bassins hydrauliques approvisionnant la région de Casablanca-Settat, Lydec poursuit ses opérations d'optimisation de la pression d'eau sur le réseau. Les opérations menées par la Lyonnaise des Eaux de Casablanca permettent ainsi d'économiser les ressources en eau en diminuant les pertes d'eau sur l'ensemble du réseau y compris chez les clients, tout en maintenant l'approvisionnement en continu. Faire des économies d'eau est aujourd'hui un enjeu vital. Dans ce contexte exceptionnel de baisse des ressources en eau, Lydec appelle le grand public à rationaliser l'utilisation de l'eau. Celle-ci lance un appel à l'esprit civique et responsable de ses clients et les encourage à adopter des éco-gestes simples au quotidien qui contribuent à la préservation de cette ressource de plus en plus rare. Quelques bons réflexes éco-responsables participent à préserver des quantités importantes d'eau. Parmi ces gestes, il est impératif de réparer les fuites dans la mesure où un robinet qui fuit est à l'origine d'un gaspillage de 120 litres d'eau potable par jour et une chasse d'eau qui fuit peut entraîner une perte de 600 litres par jour, ce qui est énorme. Parmi les autres gestes importants, il est fortement conseillé de prendre une douche rapide plutôt qu'un bain, ce qui permettra de consommer entre 25 et 100 litres d'eau au lieu de 250 litres. Il faut aussi éviter de faire couler l'eau inutilement par exemple pour laver la vaisselle ou se brosser les dents. Malgré la pénurie en eau, Lydec informe qu'elle poursuit ses efforts pour délivrer au quotidien les services de distribution d'eau et d'électricité, d'assainissement liquide et d'éclairage public dans les meilleures conditions. Rappelons qu'en mars dernier, la Lyonnaise des Eaux de Casablanca avait présenté un plan d'actions anti-sécheresse qui s'articule sur 3 seuils de surveillance (vigilance, alerte et crise). Ce plan comporte un dispositif de gestion de la pénurie d'eau définissant et détaillant le mode d'organisation de Lydec selon les trois seuils de surveillance, les consignes de gestion des réserves en eau durant la saison estivale, le plan de réajustement des consignes de pression et des débits, la réduction des pertes en eau, les solutions alternatives d'approvisionnement en eau et l'augmentation des ressources en eau non conventionnelles. Le plan d'action comprend aussi un dispositif de communication et de sensibilisation à la préservation de l'eau visant les différentes parties prenantes (campagnes sur les réseaux sociaux, affichage dans les agences clientèle, messages dans les factures, distribution de flyers, rencontres de sensibilisation au profit des associations de quartiers et des établissements scolaires...).