A l'initiative de LafargeHolcim Maroc LafargeHolcim Maroc se lance de «nouveaux défis». Enumérés mercredi à Casablanca, par le DG, José Antonio Primo, lors d'une conférence organisée par le Groupe, ces challenges portent sur «la construction de bâtiments durables». Mieux encore, le responsable, qui intervenait en mode vidéo conférence, s'exprime sur la durabilité des matières premières jusqu'à démolition en vue d'un recyclage. Le tout en se projetant dans l'avenir. Des évolutions à concrétiser Tel que le détaille M. Primo, ces avancées sont imprégnées du «souci d'amélioration de l'efficacité énergétique du bâtiment ainsi que de la qualité». A cette occasion il évoque le chiffre d'affaires de LafargeHolcim Maroc qui est de 8,1 milliards DH. Il révèle également que le groupe a atteint une capacité de production de ciment de 13,5 millions de tonnes. Pour l'heure, le Groupe a également au compteur 2.500 employés et sous-traitants, 7 cimenteries, 3 centres de broyage, 22 centrales à béton, une carrière de granulats, une usine de mortier, 5 plates-formes Geocycle, une usine de chaux et 2 usines de plâtre. Le tout avec une large couverture nationale. Pour «une influence du cadre bâti» De son côté, la directrice de la qualité et des affaires techniques au ministère de l'aménagement du territoire national, de l'urbanisme, de l'habitat et de la politique de la ville, Soraya Khalil, a une conception différente de la durabilité. «Plutôt que d'employer des attributs absolus comme «construction durable» ou «bâtiment durable», il serait plus approprié de parler en termes d'influence et de contribution du cadre bâti et de ses éléments (les infrastructures, les produits, les composantes, les services et les processus» au développement durable», explicite-t-elle. L'intervenante ressort même des objectifs de développement durable dans ce sens. Ainsi, 6 phases sont identifiées quant à cette durabilité. Il s'agit de la planification stratégique, la programmation, la conception, la construction et la livraison, l'exploitation et la maintenance, ainsi que la stratégie de fin de vie. Au niveau national, le secteur du bâtiment consomme, tel qu'elle le détaille, de l'énergie à hauteur de 33,6% avec une proportion de 25,4% dans le résidentiel. Dans le même contexte marocain, le cadre réglementaire avance outre les stratégies nationales dont celle consacrée à l'efficacité énergétique qui cible également les bâtiments. Elle s'appuie également sur le règlement général de construction fixant les règles de performance énergétique des constructions. Elle cite en outre le «projet de règlement général de construction fixant les règles de performance acoustique des bâtiments résidentiels et le projet de règlement relatif à la ventilation et l'aération dans les bâtiments résidentiels ». Des projets pilotes La responsable ne manque pas également de ressortir des projets pilotes «pour un effet de levier». C'est le cas du projet «passeport bâtiment » en partenariat avec l'alliance mondiale pour les bâtiments et la construction et le Groupe Al Omrane. D'autres sont même conçus pour certaines régions. De même elle énumère des perspectives destinées à «renforcer et actualiser l'arsenal réglementaire et normatif en matière de durabilité et de maîtrise de l'énergie dans la construction (éclairage, valorisation des matériaux et procédés locaux, etc.). Il est également question d'intégrer, entre autres, la dimension de la résilience et de l'adaptation au changement climatique dans les projets et les stratégies du secteur d'habitat. Elle s'exprime également sur la promotion de la production locale et nationale de matériaux de construction innovants, durables et performants énergétiquement. De quoi abonder dans la tendance.