Deux millions de dirhams sont alloués par la Chambre des pêches maritimes de l'Atlantique Sud pour l'équipement et l'installation de fermes mytilicoles au profit des coopératives de pêche artisanale et de jeunes entrepreneurs de la région de Souss-Massa – zone de Douira. Dans les détails, l'aquaculture au Maroc a été identifiée par la stratégie Halieutis comme levier de développement du secteur halieutique dans son axe de durabilité. Dans ce sens, les études des plans d'aménagements aquacoles réalisées par l'Agence nationale pour le développement de l'aquaculture (ANDA) au niveau des différentes régions ont permis de mettre en évidence le potentiel naturel du Maroc en termes d'aquaculture, notamment la mytiliculture, à laquelle 3.000 ha ont été réservés. Par ailleurs, l'accord de pêche entre le Maroc et l'Union européenne qui appuie la politique de l'Etat marocain en matière de pêche durable et de bonne gouvernance des océans a permis d'établir le programme d'appui sectoriel qui a pour objectif la création de la richesse et de l'emploi au niveau des zones côtières. Pour réussir ce challenge, le gouvernement marocain compte intégrer l'aquaculture dans le tissu économique et social de ces différentes régions maritimes en tant qu'activité à part entière avec le développement de tous les maillons de la chaîne de valeur halieutique. C'est dans ce cadre que les coopératives de pêcheurs artisans et les jeunes entrepreneurs bénéficient d'un appui financier et technique pour l'amorçage de leurs projets de fermes aquacoles au niveau de ces différentes régions. Pour ce faire, la chambre lance un nouveau projet pour l'équipement et l'installation de 4 filières mytilicoles de 300 m chacune (150 m utile) au niveau du site de Douira à raison de 2 filières pour chacun des deux projets bénéficiaires. En effet, cette région dispose d'atouts et de potentialités importants qui la prédestinent à jouer un rôle prépondérant dans le développement durable de l'aquaculture au Maroc. D'ailleurs, déjà l'ANDA a mis en place un plan d'aménagement spécifique à la région, l'objectif étant de favoriser l'intégration éco-responsable de ce secteur dans son écosystème naturel. Il s'agit, par conséquent, d'optimiser la production et la valorisation aquacoles de la région, en total respect des valeurs internationales en la matière. Le potentiel de production aquacole de la région, qui couvre une superficie de 4.110 ha, est estimé à 81.000 tonnes. La région dispose de 2.265 ha, qui sont répartis en 151 unités de production aptes à la réalisation de projets de fermes aquacoles incluant la conchyliculture et l'algoculture. C'est en ce sens que ce potentiel est considéré comme un véritable créneau de développement intégré de toute la région, au regard de l'essaimage de l'aquaculture à l'échelle nationale. Dans le cadre de la mise en œuvre du plan d'aménagement de la région, plusieurs projets ont été retenus et visent l'exploitation de quelque 1.368 ha de superficie et une production annuelle d'environ 58.000 tonnes. Ils mobilisent une enveloppe budgétaire de l'ordre de 481 millions de dirhams et projettent la création de 1.142 emplois. Pour accompagner efficacement les porteurs de projets, en particulier les jeunes entrepreneurs et les coopératives des marins pêcheurs, le département de la pêche maritime (DPM) et l'ANDA ont mis en œuvre un programme d'appui financier et technique au profit de 116 projets aquacoles à caractère social. Ces projets ont mobilisé un investissement de l'ordre de 129 millions de dirhams (apport du département de la pêche maritime).