Le gouvernement marocain compte intégrer l'aquaculture dans le tissu économique et social de ces différentes régions maritimes en tant qu'activité à part entière avec le développement de tous les maillons de la chaîne de valeur halieutique. La région de Dakhla Oued-Eddahab nourrit de grandes ambitions pour l'aquaculture, la Chambre des pêches maritimes de l'Atlantique Sud (CPMAS) y réalisera 56 projets aquacoles au profit des jeunes. Dans les détails, l'aquaculture au Maroc a été identifiée par la stratégie Halieutis comme levier de développement du secteur halieutique dans son axe de durabilité. Les études des plans d'aménagement aquacoles réalisées par l'Agence nationale pour le développement de l'aquaculture au niveau des différentes ont permis de mettre en évidence le potentiel naturel du Maroc en termes d'aquaculture, notamment la mytiliculture à laquelle 3.000 ha ont été réservés. Par ailleurs, l'accord de pêche entre le Maroc et l'Union européenne qui appuie la politique de l'Etat marocain en matière de pêche durable et de bonne gouvernance des océans a permis d'établir le programme d'appui sectoriel qui a pour objectif la création de la richesse et de l'emploi au niveau des zones côtières. Pour réussir ce challenge, le gouvernement marocain compte intégrer l'aquaculture dans le tissu économique et social de ces différentes régions maritimes en tant qu'activité à part entière avec le développement de tous les maillons de la chaîne de valeur halieutique. C'est dans ce cadre que les coopératives de pêcheurs artisans et les jeunes entrepreneurs bénéficient d'un appui financier et technique pour l'amorçage de leurs projets de fermes aquacoles au niveau de ces différentes régions. Dans ce sens, la Chambre des pêches maritimes de l'Atlantique Sud recrutera le 15 juin prochain un prestataire privé pour l'équipement et installation de fermes aquacoles au profit des jeunes entrepreneurs de la région de Dakhla-Oued Eddahab zone Lassarga et Tinighir en deux lots séparés. Le premier lot du marché vise à réaliser l'équipement et l'installation de 50 unités de culture d'algue de 75*75 m chacune au niveau de Lassarga à raison de 2 unités de culture pour chacun des vingt-cinq (25) projets bénéficiaires. Alors que le second porte sur 36 filières mytilicoles et 88 filières ostréicoles de 80 m chacune (72 m utile) au niveau du site de Tinighir à raison de 4 filières pour chacun des trente-et-un (31) projets bénéficiaires. Les filières sont de type «filière double ligne». Pour rappel, le plan aquacole régional prévoit la réalisation de plus de 200 projets avec une production cible de près de 78.000 tonnes. Et pour faire de cette activité un vrai levier d'intégration et de développement local, plus de 100 projets, parmi ceux précités, sont portés par des jeunes diplômés originaires de la région. Notons que la zone est à vocation aquacole par excellence, elle dispose d'un fort potentiel pour accueillir une large palette de projets aquacoles. Actuellement, l'activité se base sur la conchyliculture et se concentre essentiellement dans la baie de Dakhla, plus précisément dans les sites de Boutalha et Duna Blanca, notamment pour l'élevage des huîtres. A côté de cet élevage, d'autres activités littorales sont développées autour du ramassage de diverses espèces de coquillages telles que le couteau, le bigorneau, la coque et la moule.