Selon un récent rapport de la BEI, la BERD et la Banque mondiale L'expérience marocaine en matière d'industrialisation est citée en exemple dans le dernier rapport de la Banque européenne d'investissement (BEI), la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) et la Banque mondiale. Intitulé « Libérer la croissance durable du secteur privé au Moyen Orient et en Afrique du nord », ce travail analyse en effet les contraintes pesant sur la croissance de la productivité du secteur privé dans la région. Il est basé sur l'enquête «Mena Enterprise survey», menée entre fin 2018 et 2020 auprès de plus de 5.800 entreprises en Egypte (3.075), en Jordanie (601), au Liban (532), au Maroc (661), en Tunisie (615) ainsi qu'en Cisjordanie et Gaza (365). En termes de commerce et d'innovation, le rapport indique que le Maroc et la Tunisie ont opté pour un modèle économique tourné vers l'exportation et l'industrialisation soutenu par une politique volontariste d'attirer les investissements directs étrangers. Chose ayant permis le transfert de technologie et savoir-faire. «Le Maroc, à titre d'exemple, est devenu un important fournisseur de chaînes de valeur mondiales dans les industries de l'habillement, de l'automobile et de l'aérospatiale», indiquent les trois institutions dans leur rapport. Pour ce qui est des principaux constats relevés auprès des entreprises marocaines, le rapport énumère deux principaux freins cités par les entités opérant au niveau national. Citons dans ce sens la corruption et la fiscalité. Notons par ailleurs qu'à l'exception du Maroc, toutes les économies de la région MENA ont des niveaux d'influence politique significativement élevés. Dans l'ensemble, l'environnement des affaires dans la région MENA, tel que rapporté dans l'enquête, a été freiné par divers facteurs. L'influence politique et l'informalité compromettent la concurrence loyale, apportant des avantages économiques à un nombre limité d'entreprises. De même, les réglementations douanières et commerciales semblent constituer des obstacles plus sévères aussi bien pour les entreprises de la région MENA que pour les autres pays. A cet égard, le rapport appelle les économies de la région MENA à réduire les obstacles réglementaires pour les entreprises, à promouvoir la concurrence et à réduire les désincitations résultant de l'influence politique et des pratiques commerciales informelles. La région a également besoin de réformes pour faciliter l'innovation, l'adoption des technologies numériques et les investissements dans le capital humain, tout en étant conforme à l'agenda mondial visant à limiter le changement climatique, à renforcer la durabilité et à protéger l'environnement naturel