Les cas confirmés doivent s'isoler à domicile durant 3 semaines La variole du singe continue de se propager dans le monde. Près de 1.000 cas ont été recensés hors Afrique à la date du lundi 6 juin. En Afrique, l'OMS avait annoncé 1.400 cas dans sept pays. En Europe, l'Angleterre est le pays le plus touché, avec plus de 214 cas. Viennent ensuite l'Espagne avec 189 cas et le Portugal 143 cas. Au Maroc, le ministère de la santé et de la protection sociale avait annoncé le 2 juin un premier cas en provenance d'un pays européen. Le ministère avait assuré que l'état du patient était «stable et ne suscite pas d'inquiétude». Depuis la confirmation de ce premier cas, aucun autre n'a été signalé par le ministère. Pour lutter contre cette maladie, le ministère a élaboré un plan qui comporte quatre phases. Khaled Ait Taleb a détaillé ce plan lundi dans le cadre de la session hebdomadaire des questions orales à la Chambre des représentants. La première phase consiste à former les professionnels de santé à la manière de diagnostiquer et de traiter la maladie. La deuxième concerne le processus de diagnostic de la maladie dans les laboratoires. Le Maroc dispose actuellement de quatre laboratoires capables de diagnostiquer la variole du singe. Quant à la troisième phase de ce plan, elle concerne la prise en charge des cas suspects, alors que la quatrième concerne la séparation des personnes infectées de leurs contacts. Le ministre a précisé qu'en cas d'infection confirmée chez une personne, elle devra alors être isolée à domicile durant une période de trois semaines. L'admission dans un hôpital intervient uniquement dans les cas critiques, lorsque le patient est atteint au niveau du poumon, du cerveau ou de l'œil. Le ministre de la santé rassure les citoyens en signalant que le virus de la variole du singe ne se propage pas aussi facilement que le coronavirus et que la chaîne de transmission s'interrompt rapidement. Il a aussi expliqué qu'il n'y a pas de remède à cette maladie, dont le virus disparaît au bout de trois semaines de l'infection. S'agissant du traitement de cette maladie, rappelons que la Direction de l'épidémiologie et de la lutte contre les maladies (DELM) avait indiqué qu'un agent antiviral connu sous le nom de Tecovirimat qui a été développé pour la variole a été autorisé par l'Association médicale européenne (EMA) pour le monkeypox en 2022 sur la base de données d'études animales et humaines. Toutefois il n'est pas encore largement disponible. Quant à la vaccination contre la variole, celle-ci a été démontrée comme étant efficace à environ 85%. Cela dit, à l'heure actuelle, les vaccins antivarioliques originaux (première génération) ne sont plus disponibles pour le grand public. Un vaccin encore plus récent basé sur un virus de la vaccine atténué modifié (souche Ankara) a été approuvé pour la prévention du monkeypox en 2019. Il s'agit d'un vaccin à deux doses dont la disponibilité reste limitée. Pour rappel, il est possible de contracter la variole par un contact physique étroit avec une personne présentant des symptômes. Les éruptions cutanées, les fluides corporels (tels que le liquide, le pus ou le sang provenant de lésions cutanées) et les croûtes sont particulièrement infectieux. Les vêtements, la literie, les serviettes ou les objets qui ont été contaminés par le virus au contact d'une personne infectée peuvent également infecter d'autres personnes. Les aphtes, les lésions ou les plaies de la bouche peuvent également être infectieux, ce qui signifie que le virus peut être transmis par la salive. Les personnes qui interagissent étroitement avec une personne infectée, comme le personnel de santé, les membres de la famille et les partenaires sexuels, courent donc un risque accru d'infection. Les enfants et les personnes immunodéprimées sont particulièrement vulnérables.