C'est hier mardi 18 octobre 2005 que le plan d'action contre la grippe aviaire a été soumis au Premier ministre pour validation. Les autorités se veulent rassurantes pour le moment. Vigilance et veille sont de mise. C'est hier mardi 18 octobre 2005 que le plan d'action contre la grippe aviaire a été soumis au Premier ministre lors de la réunion du Comité interministériel mis en place à cet effet. Driss Jettou devait le valider après des exposés de représentants de départements ministériels directement impliqués dans les dispositifs de veille et de prévention. Dénommé également « plan de risposte », ce plan national contre la grippe aviaire inclut deux volets. Le premier, plus important, s'intéresse aux modalités de riposte en cas d'éventuelles contaminations d'êtres humains avec possibilité de mise en quarantaine. L'on apprend dans ce sens que la population vulnérable qui pourrait être touchée en cas d'éventuelles contaminations est estimée à 5 millions de personnes. Le deuxième volet de ce plan concerne les animaux contaminés et prévoit une série de mesures préventives dont la plus importante à ce jour reste l'interdiction d'importation de volailles ou de produits originaires de volailles depuis les pays où s'étaient déclarés des cas de grippe aviaire. De ce fait, et avec la reconduction de cette mesure, le sol marocain devra être fermé aux volailles en provenance de Roumanie et de Turquie. Pour le côté vaccination si cela s'avérait nécessaire, le Maroc, selon une source gouvernementale, a déjà présenté une demande d'acquisition depuis avril dernier. En Europe, Bruxelles a demandé aux pays de l'Union européenne de se doter de stocks suffisants de vaccins pour couvrir les besoins du quart des habitants par pays en cas de contaminations. Le financement de ce plan, acquisition de vaccins incluse, nécessitera une enveloppe de 900 millions DH et le Premier ministre, Driss Jettou, a déjà donné son aval pour débloquer une telle somme. A la veille de la réunion de mardi, le ministère de l'Agriculture rendait public un communiqué rassurant où il est dit que, jusqu'à cette date, aucune trace de l'existence du virus responsable de la grippe aviaire n'a été relevée au Maroc. C'est ce qu'attestent, selon ce ministère, les analyses en laboratoires et enquêtes sur le terrain effectuées jusque-là au Maroc. Selon le département de Laenser, les services vétérinaires suivent de près l'évolution de la situation épidémiologique sur le plan international. Le ministère de l'Agriculture affirme par ailleurs qu'un arrêté, en cours de finalisation, sera promulgué spécifiquement pour encadrer la lutte contre la grippe aviaire. Selon les professionnels du secteur avicole, le Maroc importe près de 2,5 millions de poussins par an pour une production locale estimée à 230 millions. Le Comité interministériel dans l'élaboration et l'exécution du plan de riposte anti-grippe aviaire est composé du ministère de la Santé, du ministère de l'Intérieur, celui de l'Agriculture, mais aussi les services sanitaires des Forces armées royales et Royal Air Maroc (RAM). La grippe aviaire, détectée la première fois en 1997 à Hong Kong, a atteint, selon des bilans provisoires, plus de 110 personnes et causé la mort de plus de 60 autres. L'OMS convoque, pour la deuxième semaine de novembre prochain, une grande conférence internationale pour coordonner les efforts entre pays pour faire face à cette pandémie. Plus près de nous, en Europe, les ministres des Affaires étrangères des 25 devaient se retrouver hier mardi au Luxembourg alors que les ministres de la Santé des mêmes pays se donnent rendez-vous pour demain jeudi 20 octobre.