Le salaire minimum agricole garanti au Maroc (SMAG) augmentera de 10% à partir de septembre 2022, dans la perspective de l'aligner sur le Salaire Minimum interprofessionnel garanti (SMIG) dans les secteurs de l'industrie, du commerce et des professions libérales à l'horizon 2028, selon le ministère de l'Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts. Actée dans le cadre de l'accord social conclu entre le gouvernement, la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et les centrales syndicales les plus représentatives, cette mesure sera appliquée de manière progressive, indique le ministère dans un communiqué. « La Confédération marocaine de l'agriculture et du développement rural (COMADER) s'engage dans le cadre de cet accord à concrétiser l'augmentation du SMAG en respectant le calendrier convenu, s'inscrire dans la conclusion des conventions collectives de travail, poursuivre les efforts pour déclarer les salariés auprès de la caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et respecter les libertés et droits syndicaux », fait savoir la même source. Et de rappeler que l'augmentation du SMAG et son alignement sur le salaire minimum dans les autres secteurs figure parmi les principaux objectifs de la stratégie « Génération Green 2020-2030 » lancée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Cette stratégie donne la priorité à l'élément humain en faisant émerger une classe moyenne agricole à travers l'amélioration des revenus des agriculteurs et leur développement social. A cet égard, le ministère œuvre de concert les autres départements ministériels concernés dans le cadre des programmes, dialogues et rencontres qui visent à améliorer les conditions de travail de cette catégorie, dans la mesure où des commissions ont été formées pour étudier les axes et qui ont abouti à l'élaboration du procès-verbal de l'accord social, signé lors de la réunion de la Haute commission du dialogue social présidée, samedi, par le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch. Le ministère accorde une grande importance au dialogue social qui est un moyen pour consolider la démocratie participative et un mécanisme essentiel pour développer la coopération avec ses partenaires sociaux et réaliser une paix sociale durable à travers la résolution des questions liées au travail, la garantie des conditions de travail adéquates pour ces partenaires et le renforcement de la liberté syndicale. Cette importance se reflète dans le parfait engagement du ministère à mettre en application les circulaires publiées par le Chef du gouvernement sur le dialogue social sectoriel et à opter pour la porte ouverte aux organisations syndicales qui représentent le secteur, conclut le communiqué.