La France dispute, samedi en Suisse, un match dont le résultat peut la qualifier immédiatement pour la Coupe du monde 2006 en Allemagne. L'officialisation, mardi matin, du forfait de David Trezeguet venant s'ajouter à l'indisponibilité de Thierry Henry, a rendu encore un peu plus complexe la préparation de la rencontre Suisse-France avant-dernier match des Bleus dans les éliminatoires de la Coupe du monde 2006, qui aura lieu samedi soir (20h45) à Berne en Suisse. Le nom de Trezeguet est venu rejoindre celui de Gaël Givet qui avait déjà jeté l'éponge en raison d'une lésion musculaire alors que Lilian Thuram (douleur à l'adducteur gauche) et Sébastien Squillaci (contracture) sont encore incertains. "Cela n'a jamais été facile, mais cette fois c'est un peu plus compliqué, a noté avec un brin de fatalisme le sélectionneur Raymond Domenech. "Mais cela fait partie des aléas du football. Depuis que j'ai pris mes fonctions, je n'ai jamais fait deux fois la même équipe, pas par choix mais par obligation". Si Thierry Henry, qui soigne une pubalgie n'avait pas été convoqué pour affronter la Suisse puis recevoir Chypre le 12 octobre, Domenech comptait bien le remplacer par Trezeguet de nouveau sélectionnable après deux matches de suspension. Mais l'attaquant de la Juventus en grande forme actuellement s'est blessé et a dû quitter la pelouse après avoir inscrit son 102e but pour la "Vieille dame" lors du choc contre l'Inter Milan, dimanche, en championnat. Avec les deux défections de Henry et de Trezeguet, l'équipe de France perd ses deux meilleurs buteurs en exercice (61 buts à deux). Mais Domenech n'a pas appelé d'attaquant supplémentaire à la place de Trezeguet. "Au départ j'avais pris vingt et un joueurs et j'ai assez d'attaquants comme cela. Sans Henry et Trezeguet cela peut être plus difficile pour marquer, mais nous avons gagné d'autres matchs sans eux", a précisé Domenech. Il faut remonter à septembre 2002 et la visite à Chypre (1-2) dans le cadre des éliminatoires de l'Euro 2004 pour retrouver trace des absences conjugués en match officiel des deux "goleadors" français. Dans ce même match opposant la Juventus à l'Inter Milan, Lilian Thuram est lui aussi sorti du terrain victime d'une douleur à l'adducteur gauche. "Quand j'ai vu à la télé la manière dont cela tombait, j'ai préféré arrêté mon téléviseur et aller me coucher en me disant qu'il serait temps le lendemain de prendre des décisions. Mais lundi matin je me suis levé avec la gueule de bois", a confié le sélectionneur national. Thuram ne devait pas participer au premier entraînement des Bleus mardi après-midi. "Il devrait pouvoir trottiner mardi, mais doit encore passer une IRM", a avancé Domenech qui a reconnu n'avoir "aucune certitude" quant à la participation du défenseur turinois au match de Berne. Une autre incertitude pèse sur la disponibilité de Sébastien Squillaci qui souffre d'une contracture et a été placé en soins comme Thuram. Enfin, alors qu'il était prévu que la défense soit remaniée du fait de la suspension pour un match de Willy Sagnol, une solution de rechange a disparu avec le forfait de Gaël Givet. • Patrick Désavie AP