Le ministère de la Santé vient de faire un don de 20.000 unités d'insuline au conseil de la ville de Casablanca. Ce don intervient pour régler le manque de cette substance qui a créé un climat de tension chez les 35.000 diabétiques de la métropole. Les diabétiques de Casablanca peuvent finalement respirer. Le manque d'insuline qu'a connu les différents bureaux municipaux d'hygiène de la métropole vient d'être comblé avec un don du ministère de la Santé. Ce don de 20.000 unités d'insuline intervient en fait pour apaiser ces 35.000 diabétiques nécessiteux ne pouvant se permettre un traitement aussi coûteux que durable. « Nous avons reçu un don de la part du ministère de la santé et nous l'avons également distribué au niveau de l'ensemble de nos bureaux municipaux d'hygiène. Il n'y a pas lieu donc de s'inquiéter », précise Dr. Ahmed Ben Boujida, vice-président du conseil de la ville chargé des affaires sociales. Et d'ajouter : «Nous avons également lancé un appel d'offres pour introduire la semaine prochaine 130.000 flacons d'insuline de 10 ml. Et par conséquent, il n'y a plus de manque d'insuline». Pour sa part le président du conseil préfectoral de Casablanca, Saïd Hassbane, tente de calmer les esprits. «C'est une simple question de temps et de dispatching ! », affirme-t-il. La ville de Casablanca dispose de 16 bureaux municipaux d'hygiène qui ont, entre autres missions, l'apport d'une aide médicale aux diabétiques. Il est à rappeler que l'alerte d'une rupture de stock a été déclenchée au cours du mois de juin dernier. Il est à noter aussi que chaque bureau municipal d'hygiène met à la disposition des diabétiques nécessiteux inscrits sur son territoire une dose mensuelle moyenne de 230 flacons d'insuline et près de 12.500 comprimés. Par ailleurs, le prix d'un seul flacon avoisine les 200 dirhams. En plus des médicaments, ces bureaux font profiter, d'une manière gratuite, les diabétiques des tests de glycémie et d'autres consultations médicales. En effet, une récente étude menée par le Centre hospitalier universitaire Ibnou Sina a montré que la prévalence de l'affection en diabète tourne autour de 6,6 % pour les personnes âgées de plus de 20 ans, et dépasse même les 10 % pour les tranches d'âge de plus de 50 ans. Quant au dépistage, le diagnostic du diabète se fait, dans 50% des cas, lors de la manifestation de symptômes évocateurs. Et pour 25 % des cas de diabétiques, le dépistage ne se fait malheureusement qu'à l'occasion de l'apparition de complications métaboliques, cardio-vasculaires et dégénératives. La prise en charge du diabétique nécessite donc un suivi médical particulier. L'arrivée du mois de Ramadan ainsi que l'hiver pousse les diabétiques à redoubler de vigilance. C'est ainsi qu'une campagne de vaccination anti-grippale est menée actuellement pour sensibiliser cette population. En fait, les diabétiques courent beaucoup plus que d'autres malades le risque de mourir d'une pneumonie.