L'"Association le Sahara Marocain" (ASM) a dénoncé mardi à Madrid "l'enlèvement et la séquestration" de quatre de ses membres, la semaine dernière à Alger, ainsi que le "refoulement par la force" d'une autre délégation comprenant son président, Mohamed Reda Taoujni. Dans une lettre adressée à l'ambassadeur d'Algérie à Madrid, l'ASM s'élève contre la séquestration de ses membres, pendant cinq jours, par les forces de sécurité algériennes, le recours à "la force" et de procédés "humiliants" pour refouler une autre délégation de l'association à son arrivée à l'aéroport d'Alger. L'ASM qui demande audience à l'ambassadeur d'Algérie pour élever cette protestation, rappelle que le conseiller politique auprès de cette chancellerie avait assuré au cours d'une rencontre avec les dirigeants de l'association avant leur départ pour Alger, que cette ambassade et l'Etat algérien ne voyaient "pas d'inconvénient" au déplacement projeté. Cette rencontre avec le conseiller politique s'était déroulée le 14 septembre, au lendemain du refus de la compagnie "Air Algérie" de laisser embarquer la délégation de l'Association le Sahara Marocain sur un vol reliant Madrid à Alger, sur instructions de l'ambassade algérienne, précise la lettre du président de l'ASM. Après les assurances données par ce diplomate, l'ASM a décidé de voyager à bord d'un vol de la compagnie italienne à partir de Rome pour Alger, d'où sa délégation a été immédiatement expulsée sans ménagement. L'"Association le Sahara Marocain" avait organisé ce voyage en Algérie pour demander notamment le rapatriement des dépouilles des marocains ayant péri durant leur détention en Algérie et pour remettre une aide humanitaire aux séquestrés des camps de Tindouf.