David Greene, chargé d'affaires à l'ambassade des Etats-Unis d'Amérique au Maroc, vient d'effectuer lundi dernier une visite au chantier de construction de l'Institut de formation dans les métiers de la santé et de l'action sociale (IFMSAS) d'Oujda. Etaient présents à l'événement Malika Laasri, DG de l'Agence Millennium Challenge Account–Morocco (MCA-Morocco), et Richard Gaynor, directeur résident de Millennium Challenge Corporation (MCC) au Maroc. La visite a permis aux porteurs du projet de s'enquérir de l'état d'avancement des travaux de construction de l'IFMSAS d'Oujda, qui ont atteint un taux de réalisation de 50%. Lancés en décembre 2020, l'établissement devrait être fin prêt en mars 2022. Ils concernent principalement l'édification, sur une superficie totale de près de 18.380 m2 dont une surface couverte de 5.724 m2. Les locaux pédagogiques comprendront ateliers de formation et de simulation, salles de cours, salles informatiques et spécialisées, salle de conférences, salle de réunions, unité de ressources didactiques, etc. Un internat d'une capacité de 124 stagiaires filles et garçons et un bloc administratif compléteront l'édifice. Pour rappel, le projet de construction et d'équipement de l'IFMSAS d'Oujda est porté par l'OFPPT et a été initié avec le soutien du Fonds Charaka mis en place dans le cadre du programme de coopération «Compact II», financé par le gouvernement des Etats-Unis d'Amérique, représenté par MCC. Le Fonds Charaka traduit la volonté d'une contribution à la promotion de l'insertion professionnelle des jeunes, à l'amélioration de la compétitivité des entreprises et à l'adoption de modes de gouvernance concertés avec les professionnels. Mobilisant un investissement total de près de 77,6 millions DH, dont un apport de 65,5 millions DH du Fonds Charaka, ce projet s'inscrit dans le cadre de la volonté royale qui prône une nouvelle génération d'EFP sollicitant activement le secteur privé. L'action a été consolidée, également, par un partenariat avec l'Association nationale des cliniques privées (ANCP) et l'Université Mohammed VI des sciences de la santé (UM6SS) . Les ministères de la santé et de la protection sociale et celui de l'inclusion économique, de la petite entreprise, de l'emploi et des compétences représentent l'alliance avec le public. Le partenariat public-privé (PPP) a donné lieu à la création d'un conseil d'établissement (CE) comme organe de gouvernance de cet établissement de formation professionnelle (EFP), présidé par le secteur privé (ANCP). L'IFMSAS d'Oujda devrait être opérationnel à la prochaine saison (septembre 2022). Il sera aménagé de telle sorte à accueillir annuellement 736 sièges pédagogiques au titre de la formation de base (niveaux qualification, technicien et technicien spécialisé). 11 filières y seront développées, à savoir la maintenance biomédicale, la radiologie et l'imagerie médicale, les analyses médicales, l'endoscopie et l'exploration fonctionnelle, le bloc opératoire, les soins généraux, la rééducation et la réhabilitation. «Cette offre formative permettra de répondre aux besoins en profils qualifiés des opérateurs dans les secteurs de la santé et de l'action sociale et d'offrir aux jeunes issus de la ville d'Oujda, en particulier, et de la région de l'Oriental, en général, des perspectives prometteuses de formation et d'insertion professionnelle », assurent les responsables du projet. Il faut dire que la construction de l'institut de Oujda fait partie de 15 projets bénéficiaires du soutien du Fonds Charaka, totalisant un investissement d'environ 1,026 milliard DH. Globalement, ce sont 9 établissements de la formation professionnelle qui vont être construits. Six autres déjà existants seront soit élargis, soit réhabilités, soit subiront une reconversion. Ces instituts seront dédiés aux métiers de l'agriculture et l'agro-industrie, du tourisme, de l'industrie, de l'artisanat, du BTP, du transport, de la logistique et de la santé. Ils assureront la formation de près de 12.670 stagiaires chaque année et sont localisés au niveau de six régions du Royaume, à savoir Casablanca- Settat, Fès-Meknès, Tanger-Tétouan- Al Hoceima, Béni Mellal-Khénifra, Drâa-Tafilalet et l'Oriental. Les enjeux sont réels. Les grands projets lancés à travers le Maroc nécessitent de la technicité chez les nouvelles recrues. La création de l'emploi devra être ciblée pour qu'elle soit durable. Cela devra passer par la formation. La stratégie de développement d'infrastructures conformes pour offrir des formations en adéquation avec la demande du marché est bel et bien imbriquée au processus. Reste à mettre les bouchées doubles pour rattraper les retards