Des pronostics pour le 3ème trimestre 2005, issus d'une enquête de conjoncture effectuée par le Haut Commissariat au Plan (HCP), prévoient une hausse de la production des entreprises relevant du secteur secondaire, énergie et BTP en tête. Bien que plombée par la flambée du prix du pétrole, le Haut Commissariat au Plan (HCP) relève des signes encourageants de la production des entreprises du secteur secondaire. Cette note d'optimisme vient conforter, en ces temps de déprime, le rapport de l'enquête réalisée par la «Fondation CGEM pour l'entreprise» qui a clairement laissé entendre que les patrons marocains sont optimistes. Ainsi, les prévisions HCP font état d'une hausse d'environ 12% de la production minière, imputable exclusivement, selon le document diffusé par le HCP, à la hausse prévue de la production des minerais non métalliques (+16%). Pour ce qui est de la production énergétique, les statisticiens prévoient une tendance à la hausse d'environ 6% qui s'explique par une progression de la production du pétrole raffiné (+ 7%) et de celle de l'électricité (+5%). Les mêmes prévisions font état d'une légère hausse de 1% du secteur de l'industrie. Quant au secteur du BTP, la tendance haussière de son activité resterait soutenue durant le 3ème trimestre 2005 grâce aux activités de " Construction du gros oeuvre de bâtiments " et de " Réalisations de réseaux (eau, eau usée, gaz) ". Dans le domaine de l'emploi, les anticipations des entreprises pour le 3ème trimestre 2005 donnent une hausse des effectifs employés pour les deux secteurs de l'énergie et du BTP, contre une baisse, durant la même période, dans les secteurs de l'industrie de transformation et des mines. Pour les résultats du 2ème trimestre 2005, les enquêtes de conjoncture indiquent que les secteurs de l'industrie manufacturière, de l'énergie, des mines et du BTP ont connu une hausse de leurs activités par rapport au 1er trimestre de la même année. Selon le HCP, cette hausse a profité, en particulier, aux travaux publics, notamment aux branches "Construction du gros oeuvre de bâtiments", "Construction de chaussées routières et de sols sportifs" et " Réalisation de réseaux (eau, eau usée, gaz)". Le secteur énergétique a connu, quant à lui, une hausse de 11% due principalement à la progression de la production du pétrole raffiné (+13%). De même, le secteur minier a vu sa production augmenter de 8% et ce, suite à la hausse de la production des "minerais métalliques" (+9%) et des " minéraux non métalliques"(+8%). Le secteur manufacturier a, de son côté, enregistré une hausse d'activité de 4% due, en particulier, à celle relativement importante constatée dans les activités de "Fabrication de pâte à papier, de papier et de carton" (+98%), " Charpente et menuiserie du bâtiment " (+57%) et " Pneumatiques et chambres à air" (+50%). Les résultats de l'enquête montrent, par ailleurs, que la marge de la capacité productive non utilisée des entreprises au cours du 2ème trimestre 2005 était d'environ 3% pour les mines, 13% pour l'énergie, près de 23% pour le secteur industriel et 33% pour le secteur du bâtiment et travaux publics. Le document du HCP relève, à cet égard, que la marge de la capacité de production non utilisée la plus élevée est affichée par la branche du "Matériel de bureau, de mesure et de contrôle optique et horlogerie" (46%), alors que la plus faible est enregistrée par la branche " Produits de l'industrie métallique de base" (8%). De son côté, le rapport de la «Fondation CGEM pour l'entreprise», rendu public en août 2005, était, à son tour, optimiste. L'enquête réalisée auprès des acteurs de l'économie révèle que la production sur le premier semestre de l'année 2005 a augmenté pour 46% des entreprises interrogées. Plus de la moitié des sondés (51%) disent avoir enregistré une hausse des ventes globales contre seulement 27% pour les exportations. Concernant les perspectives pour le deuxième semestre, le rapport a laissé apparaître des risques minimes de l'inflation. Plus de 68% des entreprises prévoient une stabilité des prix de vente. Par contre, l'heure n'est toujours pas aux investissements dans l'agrandissement des unités de production puisque 65% jugent «suffisante » la capacité de production actuelle et «largement suffisante » dans 22% des cas. Avis justifié sans doute par le taux d'utilisation de cette capacité, lequel est de 72% avec une inflexion pour le secteur de la chimie et de la parachimie (60%) et un pic pour les industries et matériaux de construction (86%). Les trois indicateurs de référence (production, ventes globales et exportations) stagneront pour respectivement 48%, 45% et 29% des entreprises sollicitées.