Le mix électrique atteint actuellement les 37%. Les ambitions à court et moyen termes sont d'atteindre 52% de la capacité installée bien avant 2030. Grâce à son potentiel hydraulique, éolien et solaire, le Maroc a franchi un grand pas en termes d'énergies renouvelables. Capitalisant sur ces atouts, le Royaume a décliné une feuille de route ambitieuse lui ayant permis de se positionner dans la cour des grands et s'ériger en excellent acteur de la transition énergétique. Une feuille de route ayant donné naissance à d'importantes réalisations faisant ainsi du Royaume une référence continentale et mondiale. A ce jour, plus de 4.000 mégawatts renouvelables ont été mis en service. C'est dire le grand effort consenti en matière de décarbonation du secteur de l'électricité. Le mix électrique atteint actuellement les 37%. Les ambitions à court et moyen termes sont d'atteindre 52% de la capacité installée bien avant 2030. Des objectifs facilement réalisables si l'on tient compte des projets en cours de réalisation et de bouclage financier et dont la mise en service est prévue d'ici les 3 voire 4 prochaines années. Parmi ces projets on cite l'extension de 200 mégawatts du parc éolien El Koudia Al Baida au niveau de Tétouan. Le site, considéré comme étant le premier parc éolien réalisé au Maroc et en Afrique, jouit en effet d'excellentes conditions de vent. Piloté par l'Agence marocaine des énergies renouvelables (MASEN), le projet d'extension de ce parc éolien s'inscrira dans le cadre d'un programme de production indépendante d'électricité. Selon les premières indiscrétions, le développement du projet devrait se faire dans le cadre d'un contrat clé en main. La puissance produite à termes sera ainsi évacuée sur le réseau électrique géré par l'Office national de l'électricité et de l'eau potable (ONEE). Notons que le parc éolien de Koudia Al Baida, opérationnel depuis 2000, est d'une capacité de 50,4 mégawatts. Cette capacité sera portée prochainement à 120 mégawatts et ce conformément au projet en cours par Masen et Futuren, filiale du Groupe EDF renouvelables. Masen chapeaute également plusieurs projets éoliens dans différentes régions du Maroc, notamment à Boujdour et Taza, dont les travaux de construction démarreront d'ici fin 2021. Pour ce qui est du solaire, Masen procédera au lancement de 400 mégawatts photovoltaïques et dont la construction démarrera début 2022. Noor Atlas figure également dans le pipeline des projets qui démarreront à partir de l'année prochaine. D'une puissance de 200 MW, ce projet porte sur le développement de huit centrales solaires photovoltaïques en bout de ligne et d'une puissance unitaire de 25 à 40 MW sur plusieurs sites. Citons à cet effet Boudnib, Bouanane, Outat El Haj, Enjil, Ain Bni Mathar, Taza, Bouizakrane et Tan Tan. Ce projet sera développé par l'ONEE dans le cadre contractuel. Notons que le programme Noor Tafilalet a été finalisé cette année. Portant sur une puissance totale de 120 mégawatts, ce projet a pour objectif le développement de trois centrales solaires photovoltaïques en bout de ligne, en l'occurrence les centrales de Zagora et Erfoud dans la région de Drâa-Tafilalet (40 MW) et la centrale de Missour dans la région de Fès-Meknès (40MW). Pour ce qui est de l'hydraulique, il est prévu d'installer 350 mégawatts au niveau de la STEP d'Abdelmoumen. Ce projet sera développé par l'ONEE dans le cadre d'un contrat clé en main en un lot unique. L'objectif étant de participer à la satisfaction de la demande en électricité en période de pointe, de valoriser les énergies renouvelables via un placement optimal ainsi que d'améliorer la stabilité du système électrique et l'atténuation de l'impact de l'intermittence des énergies renouvelables. Située à environ 70 kilomètres au nord-est de la ville d'Agadir (province de Taroudant), la STEP vient renforcer celle d'Afourer (460 mégawatts). Notons qu'avec les projets en cours, plus de 6.000 mégawatts renouvelables seront mis en œuvre pour répondre aux besoins électriques identifiés à horizon 2030.