Dans une récente édition, le journal américain souligne que le Polisario maintient en détention des prisonniers marocains depuis plus de deux décennies. Le quotidien appelle à leur libération immédiate. Le «Washington Times» épingle le Polisario pour sa promesse, non tenue, de libérer les 408 prisonniers de guerre marocains. «La promesse de M. Abdelaziz date d'il y a trois semaines et la liberté n'a été rendue au moindre prisonnier de guerre», attaque le journal américain dans son éditorial pour l'édition de vendredi dernier, 12 août. «Depuis le cessez-le-feu, négocié en 1991 sous l'égide des Nation unies, entre le Maroc et le front Polisario, soutenu par l'Algérie, renier de tels engagements est devenu chose courante», ajoute l'éditorialiste du quotidien américain. Pour ce dernier, le Polisario a toujours utilisé les prisonniers de guerre marocains, capturés entre 1976 et 1991, comme moyen de pression pour arracher des compromis politiques au Maroc et engranger les aides des associations non gouvernementales. Pour l'éditorialiste, il s'agit là de la pire des violations des droits de l'Homme dans le monde. Et de citer le rapport de 2003 de «France Libertés» relevant des cas d'extrême torture, de prisonniers réduits à l'état d'esclaves corvéables à souhait et des formes d'exécution barbares comme le fait de brûler vifs des êtres humains. Le journal ajoute que le Polisario prétend que le Maroc détient aussi des prisonniers de guerre, mais cela ne repose sur aucune preuve. Pour le «Washington Times », qui joint sa voix à celles, nombreuses, demandant la libération des prisonniers marocains, il ne saurait être question de quelque solution négociée au conflit du Sahara avant la libération des prisonniers de guerre marocains. Libération totale et immédiate pour en finir avec une situation qui s'apparente à une prise d'otages. Le «Washington Times» écrit qu'au moment où le sénateur John McCain a appelé Mohamed Abdelaziz à libérer tous les prisonniers, les Nations unies doivent faire plus. Et ce plus, selon l'éditorialiste, c'est exercer une «pression sur l'Algérie qui abrite le front Polisario». Car, ajoute l'éditorialiste, «il y a une raison de croire que si l'Algérie pousse vers cette solution (libération des prisonniers, NDLR), le Polisario n'aurait d'autre choix que celui de s'exécuter». Pour le «Washington Times», les Etats-Unis n'ont pas à être impliqués dans un conflit régional, mais avec une petite pression internationale, Mohamed Abdelaziz pourrait être «persuadé» de mettre fin à cette «tragique situation». Le journal va encore plus pour demander une position ferme des Etats-Unis quant au dossier des prisonniers marocains. «Enfin, les Etats-Unis doivent rendre clair le fait que le Polisario n'obtiendra pas ce qu'il voudra tant qu'il continue à maintenir en détention 408 êtres humains», conclut l'éditorialiste. Le «Washington Times» rappelle à ses lecteurs avoir évoqué le drame des 408 prisonniers marocains détenus par le Polisario, dans l'une de ses éditions en mai dernier. Il revient à la charge cette fois pour fustiger la promesse de Mohamed Abdelaziz de libérer «aussi vite que possible» les prisonniers marocains détenus dans les mouroirs de Tindouf. A l'époque, il y a près d'un mois, le chef des mercenaires déclarait au journal «Le Monde» qu'il allait informer le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et travailler avec cet organisme pour ce qui concerne les aspects logistiques. Parole jamais tenue. Réagissant à la promesse de Abdelaziz, le Maroc avait fustigé les pratiques du Polisario utilisant, de manière des plus viles, des prisonniers de guerre comme moyen de pression.