Le collectif des associations de défense des droits de l'homme dans les provinces du Sud a demandé le rapatriement à la mère patrie des populations séquestrées par les séparatistes du "Polisario" à Tindouf, dans le sud-ouest de l'Algérie. Intervenant lors de la 57-éme session de la sous commission de la promotion et de la protection des droits de l'Homme, tenue à Genève, Mlle Saâdani Maoulainie, membre du collectif, a rappelé qu'en vertu de la résolution 40/85, le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) se doit de rapatrier ces populations détenues contre leur gré à leur pays d'origine. La militante des droits de l'homme, qui s'exprimait au nom de L'Union de l'Action Féminine, a également souligné que la communauté internationale est appelée à faire la lumière sur les violations des droits de l'homme dans les camps de Tindouf, précisant qu'"aussi bien le mouvement séparatiste du +polisario+ que ces mentors sont les premiers responsables de ces violations flagrantes". Elle a demandé à la communauté et aux instances internationales d'"intervenir d'urgence pour garantir le respect des libertés fondamentales de ces populations", le libre mouvement des observateurs et de la presse internationaux, ainsi que la liberté d'association et de réunion qui, a-t-elle souligné, est "inexistante". Mlle Maoulainie a également appelé le HCR à créer une commission de recensement de la population des camps pour "mettre fin aux ambiguïtés qu'entretient le "polisario" au sein des instances internationales, exigeant de l'Algérie d'éclaircir le sort des centaines de prisonniers d'opinion saharaouis disparus sur son territoire. Elle a, par ailleurs, déploré les "dures conditions climatiques" qu'endurent des centaines de Marocains détenus par les séparatistes du "Polisario" dans une région qui souffre d'une pénurie d'eau et de l'absence d'activités agricoles. Les rapports des Nations Unies et des ONG internationales, a-t-elle dit, ont confirmé que les camps de Tindouf sont dépourvus des produits alimentaires nécessaires et que "10 % de la population souffre d'une malnutrition aiguë et que 30 % endure une malnutrition chronique ". Les camps de Tindouf, qui n'offrent aucune opportunité de travail, dépendent complètement des aides humanitaires, dont la majorité est détournée vers le marché noir dans les pays limitrophes, a relevé Mlle Maoulainie, soulignant que la situation sanitaire est toujours précaire et déplorable dans ces camps à cause du manque des infrastructures nécessaires et des ressources humaines.