Le Bureau exécutif de l'UGTM s'est réuni mardi pour préparer le rendez-vous du samedi 6 août. Une date retenue par Chabat et ses amis pour réunir le comité central du syndicat. Le Bureau exécutif de l'UGTM, réuni autour du maire de Fès, Hamid Chabat, s'est réuni hier mardi pour une séance de travail consacrée aux préparatifs des travaux du comité central convoqué samedi prochain à Rabat. Selon une source du Bureau exécutif de la Centrale syndicale pro-Istiqlal, cette réunion a été plutôt consacrée à l'examen des modalités de la tenue du comité central qui ne s'était pas réuni depuis longtemps du fait, affirme-t-on, des « tergiversations » de Abderrazzak Afilal. Cette réunion de samedi prochain est d'autant décisive qu'elle tranchera quant au devenir du patron de l'UGTM déjà exclu par le Bureau exécutif, jeudi 28 juillet dernier. Ce jour-là, 13 membres de cette instance de décision, coalisés autour de Hamid Chabat, rendent public un communiqué où ils font état de l'exclusion d'Afilal pour plusieurs raisons : perte de «capacités morale et physique» l'empêchant de continuer à exercer sa fonction de président. Le Bureau exécutif, par la même occasion, avait décidé de nommer Mohamed Larbi Kabbaj pour gérer temporairement les affaires de l'UGTM ainsi que le transfert du siège du syndicat à Rabat. La veille, mercredi 27 juillet, c'est Afilal qui anticipait le coup en décidant d'exclure quatre membres du Bureau exécutif : Hamid Chabat, Mohamed Benjelloun Andaloussi, Mohamed Larbi Kabbaj et Titna Mohamed Alaoui. Le communiqué publié à cette occasion portait la signature de 44 membres appartenant à ce que Afilal appelle le «Bureau exécutif élargi ». Pour plusieurs sources au sein de l'UGTM, c'est la goutte qui a fait déborder le vase, les choses ayant atteint déjà un grave stade de tension. Selon les statuts de la Centrale syndicale aujourd'hui déchirée dans une véritable guerre de chapelles, l'exclusion d'Afilal est possible si l'on fait recours à l'article 17 dont la teneur s'applique en principe à tous les membres : constatation, commission de discipline, rapport au comité central et finalement vote. Dans le cas de figure d'Afilal, son exclusion doit être votée par la majorité des 124 personnes que compte encore cette instance qui se donne rendez-vous, samedi prochain à Rabat. Afilal, lors de plusieurs sorties médiatiques, a jeté de l'huile sur le feu en s'attaquant de manière frontale non pas uniquement à Hamid Chabat, mais aussi à Abbas Al Fassi qu'il a accusé, lors d'un entretien accordé à ALM d'avoir écarté l'Istiqlal des principes fondateurs consacrés par Allal Al Fassi. Déclarations qui lui ont valu ces derniers jours une volée de bois vert. Le dernier à lui répondre est encore Abdellah Bekkali, patron de la jeunesse du PI, sur les colonnes d'Assabah. Bekkali ne mâche pas ses mots pour dire, à propos des déclarations d'Afilal, qu'il s'agit de « fuite en avant de gens poursuivis devant la justice » et qui sont plutôt portés sur la « surenchère et les divagations». Allusion clairement faite à Afilal qualifié de personnalité « périmée».