Arrivage d'1,8 million de doses du vaccin Pfizer-BioNTech à la mi-août et 1 million de doses de Sinopharm cette semaine La vaccination va (encore) s'accélérer avec de nouvelles livraisons de vaccin anti-covid durant le mois d'août. Contacté par ALM, le Dr Said Afif, membre du Comité scientifique de la vaccination anti-Covid précise que «le Maroc recevra un peu moins de deux millions de doses soit 1,8 million de doses du vaccin américano-allemand Pfizer-BioNTech à la mi-août». Cet arrivage sera acheminé depuis les Etats-Unis. Toujours selon notre source, le Maroc recevra également une nouvelle livraison de 1 million de doses du vaccin Sinopharm durant les prochains jours. L'arrivée de ce nouveau lot portera à 21,5 millions le nombre de doses du vaccin chinois reçues à ce jour par le Maroc. Rappelons à ce sujet, que le Royaume a reçu le dimanche 1er août un million de doses du vaccin. Ces nouveaux approvisionnements vont permettre au pays de poursuivre la vaccination à un rythme élevé comme ce fut le cas la semaine précédente où des records ont été enregistrés avec plus de 500.000 doses de vaccin administrées. Ces nouveaux arrivages vont aussi permettre d'élargir la campagne de vaccination en touchant les plus jeunes à savoir ceux âgés de 17 ans et plus. «Avec ces nouvelles livraisons, on va pouvoir vacciner tout venant à partir de 17ans», indique Dr Afif. Ainsi, grâce à ces nouveaux lots, il sera possible de baisser la tranche d'âge en vue de vacciner les plus jeunes qui transmettent le virus à d'autres personnes qui, lorsqu'elles ne sont pas vaccinées, se retrouvent dans un état grave et peuvent décéder. En ouvrant la vaccination aux jeunes de 17ans, les autorités augmentent les chances de se rapprocher du seuil d'une immunité collective. Il faut, théoriquement, vacciner 80% de la population pour garantir l'immunité collective. Alors que l'approvisionnement en vaccins se poursuit, le principal frein à l'atteinte de l'objectif de l'immunité collective est la réticence d'une partie de la population à se faire vacciner. Le Dr Afit rappelle à ce sujet que les risques d'effets indésirables graves dus à la vaccination sont extrêmement faibles et que les vaccins protègent des formes graves du variant Delta. «La vaccination est devenue un impératif. C'est un devoir citoyen», estime Dr Afif. Ce dernier fait remarquer que le vaccin protège à 93% contre les formes graves et permet ainsi d'éviter les admissions en réanimation. Une personne touchée par le variant Delta contamine 6 personnes Le Dr Afif, s'appuyant sur les données d'études récentes, signale qu'une personne touchée par le variant Delta contamine 6 personnes contre 3 personnes pour l'ancienne souche, ce qui signifie sa plus haute transmissibilité, 2 fois plus élevée que «les virus historiques et que les variants Alpha (environ 40 à 60% plus transmissible), Beta (environ 60%) et Gamma (environ 30 %)». Cette forte contagiosité explique cette explosion des cas de contamination au Maroc. Outre une contagiosité beaucoup plus élevée, le variant Delta a la particularité d'avoir un délai d'incubation plus court, rendant la personne infectée plus rapidement contagieuse. Avec le variant Delta, une personne infectée serait contagieuse deux jours plus tôt qu'avec les autres souches. Alors que le délai d'incubation est de 6 jours en moyenne avec la souche historique. Avec le variant Delta, ce délai passe à 4 jours entre l'exposition au virus et la manifestation des premiers symptômes. Il faut aussi relever que les malades présentent une charge virale «1.260 fois plus élevée» que la première souche. Le principal danger est qu'il entraîne des contaminations cachées avant même l'apparition des premiers symptômes.