C'est un concours de jeune création contemporaine organisé par la Fondation TGCC Les lauréats de la première édition du Prix Mustaqbal (concours de jeune création contemporaine), lancé en avril dernier par la Fondation TGCC, sont désormais connus. Au total, 15 artistes sont sélectionnés pour leurs travaux réalisés sous le thème «Hier–Aujourd'hui– Demain». On y trouve entres autres Amina Azreg. Cette jeune artiste casablancaise s'axe essentiellement sur l'observation attentive du monde qui l'entoure. Influencée par ses recherches iconographiques et historiques autour du Maroc, elle recrée des scènes de la vie quotidienne dans une quête perpétuelle d'authenticité. «Dans son œuvre monumentale «Casablanca, nid d'espions», Amina Azreg fige un «Casablanca» oublié, une composition allégorique en mémoire de Dessigny, Zevaco ou encore Henry Prost», indiquent les initiateurs. A ses côtés, on distingue le travail de Fatima Zahra Benhamza. Celle-ci vise à approcher et à analyser les conditions de mutabilité et sédimentarité de la ville de Casablanca et leur interdépendance à la notion de temporalité. Son travail graphique explore les futurs alternatifs de la métropole en corrélation avec différents passés et présents auxquels on est confronté. «En s'appuyant sur sa perception cognitive du présent et passé, Fatima Zahra se laisse guider par son imaginaire afin de construire les futurs alternatifs d'une cité en effervescence». A également été retenu, le jeune artiste Nabil Boudarqa. Ses œuvres mêlent réel et irréel. Elles attirent et séduisent le regard, transportent le spectateur dans un univers unique où chaque élément suscite l'intérêt. «Ses dessins à connotation surréaliste racontent une fragilité latente qui se manifeste à travers la subtilité d'une technique savamment élaborée. Entre mélancolie, angoisse et détresse, ses œuvres racontent l'intimité de l'artiste qui se livre sans protection et laisse entrevoir les images qui l'assaillent», explique-t-on. Sur la liste figure également Yassine Chouati. La démarche artistique de ce jeune tangérois est considérée comme un processus inachevé. «Née d'un exercice d'introspection et de compréhension de soi, cette démarche s'intéresse à l'espace identitaire trouvé dans le flou de vivre entre plusieurs cultures. «Je réfléchis, étudie et tente de comprendre comment cette expérience influence ma création artistique, notamment dans la production d'images», dit l'artiste. Pour noter, ces lauréats ont été évalués par un jury composé de professionnels, en l'occurrence les artistes Amina Benbouchta et Abdelkébir Rabi', Meryem Bouzoubaa, présidente de la Fondation TGCC, et Rim Laâb, plasticienne, théoricienne de l'art et commissaire d'exposition. Rappelons que le Prix Mustaqbal est né de l'ambition de la Fondation TGCC de révéler un artiste en devenir novateur et représentatif de sa génération. Chaque année la Fondation dévoilera un nouvel appel à manifestation afin que les artistes entrant dans les critères puissent préparer et soumettre leur candidature.