Nous sommes à la chambre criminelle près la Cour d'appel de Casablanca. Accusés de constitution d'une association de malfaiteurs, vol qualifié et coups et blessures à main armée, trois jeunes hommes se tiennent au box des accusés. Mais, tous les trois se disculpent, et ce sous les regards de leurs victimes. L'une d'elles, à savoir une jeune femme de vingt-six ans, atteste, après avoir prêté serment, qu'elle a été agressée par deux des trois malfrats. Tous deux lui ont coupé le chemin alors qu'elle se rendait chez elle, au quartier Sidi Othman, à Casablanca, et l'ont obligée, sous la menace d'armes blanches, à leur donner son sac à main renfermant une petite somme d'argent et son smartphone. Cette jeune victime, employée de son état, atteste que les deux malfrats qui se trouvent au box sont bien ceux qui l'ont agressée. Seulement, ces deux jeunes malfrats, âgés respectivement de dix-neuf et de vingt-et-un ans, nient l'avoir même croisée. Toutefois, le procès-verbal de leur audition révèle qu'ils avaient commis plusieurs agressions à l'arme blanche. Selon les informations consignées dans le procès-verbal, deux des trois malfrats circulaient à bord d'un vélomoteur à travers les quatre coins de la capitale économique en quête de victimes. Ils en ont même tabassé quelques-unes qui ont manifesté de la résistance. A titre d'exemple, ce jeune employé qui venait de sortir d'un café pour rentrer chez lui, vers 21 h. Il s'est retrouvé devant deux des trois malfrats, armés de couteaux. Lorsqu'il a essayé de résister ils l'ont malmené au point qu'il a été blessé à la tête. Si le représentant du ministère public a requis contre eux la peine maximale, leurs avocats ont réclamé leur acquittement. Mais, la Cour les a jugés coupables et les a condamnés à six ans de prison chacun.