Ils sont quatre jeunes hommes à se tenir dans le box des accusés situé à la salle d'audience de la chambre criminelle près la Cour d'appel de Casablanca. Âgés respectivement de vingt-deux, vingt-quatre, vingt-cinq trente ans, ils sont poursuivis pour constitution d'une association de malfaiteurs, vols qualifiés et coups et blessures avec une arme blanche. A l'instar de tous les malfrats, les quatre mis en cause nient les charges retenues contre eux. L'un d'eux, Hamid, affirme devant la Cour n'avoir jamais participé à une affaire d'agression. Mais, le président de la Cour lui demande la raison pour laquelle la police a signalé dans le procès-verbal qu'il a déjà purgé deux peines d'emprisonnement pour vol qualifié. Hamid garde le silence. Ses complices, Samir, Khaled et Abdellah précisent à la Cour qu'effectivement Hamid est un spécialiste des agressions à l'arme blanche qui n'a rien à voir avec eux. Il a tenté de les recruter pour être membres de sa bande mais ils ont rejeté sa proposition, ajoutent-ils devant la Cour qui semble n'avoir pas cru à leurs paroles surtout que les victimes qui assistent à l'audience les ont reconnus. L'une d'elles atteste qu'elle se souvient des traits de leurs visages. Elle indique à la Cour celui, à savoir Hamid, qui l'a menacée par un couteau lui demandant de donner son sac à main à Khaled. Toutes les cinq autres victimes affirment qu'elles ont été agressées par ces quatre suspects. Des témoignages qui confirment les aveux du quatuor consignés dans les procès-verbaux de leurs auditions. C'est la raison pour laquelle la Cour les juge coupables pour les accusations qui leur ont été attribuées et condamne chacun d'eux à huit ans de réclusion criminelle.