Nous sommes dans la route régionale reliant Sidi Ghanem relevant de la province de Rhamna à celle de Lalla Aziza de la province de Chichaoua. Quatre hommes, tous des quadragénaires, se trouvent à bord d'une voiture. Ils se rendent à Chichaoua. La brigade de la gendarmerie royale d'Imintanout qui dresse un barrage de contrôle ordonne au chauffeur de s'arrêter. Pour non-port de masques, le chef de la brigade s'apprête à dresser un procès-verbal d'infraction à l'encontre du chauffeur et de ses trois amis. Toutefois il remarque qu'ils sont perturbés, bref ils ne sont pas très sereins. C'est la raison pour laquelle il recourt à la procédure de pointage et de vérification d'identité. Ses soupçons étaient fondés. L'un des amis fait l'objet d'une note de recherche à l'échelle nationale pour escroquerie. La fouille minutieuse de la voiture permet la découverte de matériaux pour creuser la terre, des croquis de cuir indiquant les lieux où se trouve le prétendu trésor et une bouteille remplie de faux mercure rouge. Les quatre hommes sont conduits vers le siège de la gendarmerie royale d'Imintanout pour être soumis aux interrogatoires. Ils sont bel et bien des escrocs. En fait, ils devaient rencontrer une victime. Un homme auquel ils ont fait croire qu'ils avaient deux kilos de pièces de Louis d'or. En contrepartie, il devait leur verser une somme de 300 mille dirhams. Ce dernier qui est originaire de Safi a été convoqué et a présenté son témoignage devant les enquêteurs qui ont appris que les quatre escrocs avaient filouté deux autres personnes, victimes de leur cupidité. Du premier, ils ont empoché une somme de 690 mille dirhams et au second une somme de 250 mille dirhams. Certes, au départ, les quatre escrocs remettaient aux victimes une vraie pièce de Louis d'Or afin qu'elles cherchent son authenticité et la calibrer chez un bijoutier. Mais lorsqu'ils empochaient l'argent, ils leur remettaient des pièces en cuivre plaquées or.