Cinq ans après l'entrée en vigueur de la Charte de l'éducation et de la formation, la Commission spéciale éducation-formation (COSEF) met l'accent sur la nécessité d'insuffler un nouveau souffle à la mobilisation nationale autour de la question de l'école. Le dernier rapport de la Commission spéciale éducation-formation (COSEF) sur la mise en oeuvre de la réforme du système d'éducation et de formation réaffirme "la centralité de la réforme dans la construction du projet sociétal national en tant que vecteur de développement et d'approfondissement des valeurs de citoyenneté vigilante et responsable". Dans ce document, qui livre un bilan d'étape de la mise en oeuvre du processus de la réforme éducative, à mi-parcours de la décennie nationale de l'éducation et de formation (1999-2004), la COSEF met également l'accent sur la nécessité d'insuffler un nouveau souffle à la mobilisation nationale autour de la question de l'école, sur la base du même socle de principes et de valeurs qui ont présidé à l'élaboration du projet de réforme, à savoir l'engagement et la confiance. "La Charte, en tant que produit d'un consensus volontariste, dégagé par les forces vives de la nation, garde toujours son actualité et sa pertinence comme référentiel de la réforme du système de l'éducation et de formation", lit-on dans le rapport, relevant, toutefois, que des adaptations et des enrichissements doivent y être apportés au regard de l'évolution du contexte et des enseignements de l'expérience. Tout en plaidant pour la consolidation de la démarche consensuelle, qui a "prouvé sa pertinence en permettant de dépasser le discours de crise qui prévalait avant la formulation du projet de réforme", la COSEF a souligné l'importance d'évoluer vers "une démarche contractuelle liant les composantes nationales interpellées par les questions de l'éducation et de formation". La COSEF préconise de recentrer la stratégie de parachèvement de la mise en œuvre de la réforme sur plusieurs chantiers clés, dont la généralisation d'un enseignement préscolaire de qualité, l'approfondissement de la décentralisation du système éducatif et l'amélioration de ses capacités de gestion. Dans le même sens, la Commission plaide pour l'amélioration de la qualité de l'enseignement, la mise à niveau permanente du personnel enseignant et la promotion de l'université et de la recherche scientifique, en plus de la mobilisation efficace du financement de l'éducation et le renforcement des partenariats et du rôle du secteur de l'enseignement privé.