Le trafic portuaire accuse un léger recul de 2,5% à fin mai 2021 par rapport à la même période de l'année passée. C'est ce que dévoilent les derniers indicateurs de l'Agence nationale des ports (ANP) enregistrant à cet effet un volume global de 38,5 millions de tonnes durant les cinq premiers mois de l'année 2021. Par port, seuls ceux de Safi et de Nador sortent du lot avec des croissances respectives de 32,3% et 9,8%. L'activité TIR a atteint un volume de 10.921 unités marquant une progression de 46,8% par rapport à la même période de l'année précédente. A lui seul, le port de Nador a assuré 10.912 unités. Voici les principales tendances de l'activité portuaire à fin mai 2021. Jorf Lasfar assure plus de 38% du transit Trois ports concentrent 76,2% du trafic. Il s'agit des ports de Mohammedia, Casablanca et Jorf Lasfar assurant 29,3 millions de tonnes au cours des cinq premiers mois de 2021. Plus en détails, le port de Jorf Lasfar garde sa première place représentant 38,1% de l'activité portuaire durant cette période avec un volume de trafic qui s'élève à 14,7 millions de tonnes. Il faut dire que ce port a connu une baisse de 9,3% de son activité par rapport à la même période de l'année dernière en raison de la chute des importations du charbon & coke de pétrole (-22,5%), du soufre (-12,2%) et des exportations des engrais (-12,4%). De son côté le port de Casablanca affiche une baisse de 1,8% à fin mai 2021 comparativement à la même période de l'année dernière. Ce fléchissement est dû à la régression des produits sidérurgiques (-30%), des exportations du phosphate (-12,7%), des céréales (-5,8%) et des importations du charbon (-26,5%). Evolution de l'activité des ports gérés par l'ANP pour les cinq premiers mois des cinq dernières années Ce port détient une quote-part de 33,2% du trafic global, relève l'ANP ajoutant que le trafic conteneurisé en tonnage a, par contre, connu une croissance de 8,9% en glissement annuel. Représentant 4,9% du trafic global, le port de Mohammedia a généré le transit de 1,9 million de tonnes de marchandises. Son activité est en recul de 3,6% à fin mai 2021 par rapport à la même période de l'année dernière en raison de la diminution du trafic du fuel oil (-91,2%). Chiffré à 2,5 millions de tonnes, le transit portuaire au niveau du port d'Agadir connaît une régression de 9% durant les cinq premiers mois de 2021 par rapport à fin mai 2020. Cette variation est attribuée à la baisse des importations des céréales (-26,3%) et du trafic conteneurisé en tonnage (-8,7%). Notons que le port d'Agadir constitue 6,4% de l'activité. Plus au Sud, le port de Laayoune affiche un volume de 661.880 tonnes à fin mai 2021 enregistrant une baisse de 6,9% comparé à la même période en 2020. Cette évolution est imputable au recul des exportations du phosphate (-19,2%) et de la farine de poisson (-55,4%). Ce port représente 1,7% de l'activité globale. Safi et Nador dans le vert Contrairement aux autres ports, ceux de Safi affichent une croissance significative. Celle-ci atteint 32,3% par rapport à fin mai 2020, se chiffrant à un volume de 4,1 millions de tonnes. Cette progression est liée à la croissance remarquée des importations du charbon & coke de pétrole (+84,1%) des exportations du gypse (+51,2%) et du phosphate (+84,9%). Ces ports détiennent une quote-part de 10,8% du trafic global. Dans la même dynamique, le port de Nador englobe un volume d'environ 1,7 million de tonnes enregistrées à fin mai 2021. L'activité au niveau de ce port a progressé de 9,8% durant cette même période en raison entre autres de la forte hausse du trafic TIR (+105,9%) et la hausse des hydrocarbures (+29,8%). Le port de Nador représente 4,3% de l'activité.