Mohamed Benchekroune, président du KACM, lève le voile sur l'affaire Samir Sarsar, ce joueur de Marrakech qui a atterri en Tunisie sans donner d'explications. M.Benchekroune critique le comportement du joueur et explique la position du club sur cette question. ALM : Le cas Samir Sarsar est-il comme celui de Bosman le fameux joueur Belge? Mohamed Benchekroune : Non, il ne s'agit pas du même cas. L'affeire Samir Sarsar est tout simplement une affaire d'abus de confiance de la part dudit joueur. Franchement, je ne sais pas qui a pu manipuler Samir. Est-ce son impressario, ou son nouveau club, le Stade Tunisien ? Tout d'abord, j'estime anormal que l'équipe tunisienne ait contacté le joueur personnellement. Ces agissements vont à l'encontre d'une pratique sportive saine. Comment la FIFA a-t-elle jugé le cas Samir Sarsar ? La FIFA, comme stipulent d'ailleurs ses réglements, s'est basée sur le fait que Samir est un joueur amateur. Il n'est pas passé par les catégories inférieures au KACM. Il est donc automatiquement libre de tout engagement. Vous dites que Samir a abusé de votre confiance, pourtant, la FIFA a tranché en sa faveur. Que peut-on lui reprocher ? Samir nous a fait part de son intention d'aller jouer à l'extérieur, tout en déclinant une offre importante des FAR. Il prétend qu'il y avait de propositions plus sérieuses par rapport à ce qu'on pouvait attendre des FAR. Nous respectons son choix. Dans un premier temps, il est parti tout d'abord en Turquie puis après il a débarqué en Tunisie par la suite. Et que s'est-il passé par la suite? Nous avons reçu une correspondance de la FIFA par le biais de la FRMF, nous demandant de délivrer une lettre de sortie à Samir Sarsar. Nous n'étions au courant de rien en ce qui concerne cette autorisation. Nous avons trouvé cette attitude du joueur qui a agi de la sorte, inappréciable. C'est inexcusable de sa part. Nous considérons ses actes comme un manque de respect envers notre club le KACM. Club qui lui a tendu la main à maintes reprises surtout après son retour de son expérience professionnelle aux Emirats Arabes Unis. Samir a fait un bref passage au club d'Al Hesn et il en est revenu avec une blessure qui a nécessité des soins intensifs jusqu'à une totale guérison. Les clubs risquent bientôt de vivre de plus en plus ce type de situation. Comment peuvent-ils y échapper? Sincèrement, pour que ce genre d'affaires n'affectent plus nos équipes, il faudrait intégrer une cellule de réflexion sur l'avenir de nos équipes, il faut bien mettre en place un système plus efficace pour protéger leurs acquis. Il ne faut pas oublier que la plupart de nos clubs vivent actuellement des situations matérielles qui frôlent la catastrophe. Cela suppose de nouvelles réglementations qui prévoient les transferts des joueurs. D'où la nécessité d'une réorganisation des statuts afin d'établir des contrats entre joueurs et équipes. Comment le KACM compte-t-il sortir de cette situtation ? Depuis l'éclatement de cette affaire, nous avons beaucoup appris. Nous ne voulons pas nous retrouver encore une fois dans une pareille situation. Nous avons fait signer à nos joueurs seniors et juniors des contrats allant jusqu'à dix ans. Ils ont écouté avec intérêt notre position. Nous avons respecté scrupuleusement leur droit de critiquer en quelque sorte la durée du contrat. Mais nous avons fini par nous mettre d'accord sur certains points.