L'Institut national des plantes médicinales et aromatiques vient d'initier un programme de développement humain basé sur la gestion des plantes médicinales pour les populations démunies. Le programme de développement humain axé sur la gestion intégrée des plantes médicinales et aromatiques (PMA) en faveur des populations démunies, particulièrement dans le monde rural, a été présenté mardi à Rabat par l'Institut national des plantes médicinales et aromatiques (INPMA). Ce programme est axé sur la conservation, l'expérimentation, la transformation et la production de ces plantes et contribuera au développement humain dans les zones ayant des potentiels en la matière, a indiqué M. Mohamed Hmamouchi, directeur de l'INPMA. Le but du programme, a-t-il précisé, est la mise en place de la filière des plantes médicinales et aromatiques dans le cadre d'une gestion intégrée et durable pour l'amélioration des conditions sociales et des revenus de la population rurale. Selon M. Hmamouchi, le programme de mise en place de la filière concerne plusieurs secteurs productifs, notamment l'herboristerie, l'agro-industrie, la cosmétologie, la parfumerie, les médicaments à base de plantes, la diététique. Les initiateurs du programme ont fait part des objectifs qui les animent: promouvoir la conservation et l'utilisation durable des plantes aromatiques et médicinales et du savoir traditionnel, développer la culture, la transformation et la production, y compris avec la création de PME/PMI dans le domaine, et enfin renforcer le partenariat équitable avec tous les acteurs. La bonne gestion des plantes médicinales et aromatiques bénéficiera notamment aux habitants des régions rurales et en particulier les femmes ainsi que les jeunes diplômés. La transformation des plantes sera ainsi maîtrisée et optimisée grâce à l'utilisation de techniques de pointes. Le programme d'action pour la mise en œuvre du projet est constitué de deux phases : la première, qui s'étale sur la période allant de 2005 à 2008, est axée sur la gestion et la protection des plantes, l'amélioration des conditions de vie et des revenus des populations ainsi que sur le développement participatif et durable. La deuxième phase 2005-2015 consiste en la valorisation de ces plantes, la formation qualifiante et la production et culture extensive.