La salle de cinéma "Paris" a abrité, lundi soir, la cérémonie d'ouverture de la première édition du festival du film maghrébin, organisé jusqu'au 23 juillet, sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI. En accueillant cet événement artistique, la capitale de l'Oriental et du cinéma maghrébin, qui est un carrefour situé au centre de la région, constitue un lieu idéal et symbolique pour l'organisation de ce festival qui pourrait représenter une plate-forme d'échanges entre les créateurs et les industriels du 7-ème art. Lors de la cérémonie d'ouverture, des intervenants ont souligné l'importance de cet événement artistique qui ambitionne à répondre aux aspirations de la ville en l'aidant à faire face aux défis qui s'imposent sur les plans géographique, civisationnel, social et culturel dans l'objectif d'intensifier les contacts entre les acteurs et opérateurs économiques, sociaux et culturels de la région et de réaliser l'unité maghrébine devenue une nécessité économique à l'heure de la mondialisation. Le festival du film maghrébin, qui promet d'offrir une visibilité au cinéma de la région, intervient au moment idoine, puisque sa création s'inscrit dans la dynamique que connaît le secteur, s'effectuant certes à vitesses différentes, mais qui s'affirme de plus en plus à l'échelle arabe, africaine, méditerranéenne et internationale. Ces intervenants ont, de même, appelé à oeuvrer à accompagner ce nouveau né dans la famille des manifestations culturelles et artistiques à travers une organisation et un choix judicieux pour que cet espace devienne un forum de communication et d'échanges d'expériences entre les composantes de l'art et de l'industrie cinématographique, à travers l'incitation de la coopération dans les domaines de la production et de la commercialisation du film maghrébin. La région du Maghreb, connue pour sa créativité et le talent de ses cinéastes, souffre toutefois d'un problème majeur qui se situe au niveau du circuit de distribution encore monopolisé par tous les genres de films sauf ceux de leurs pays. Le programme de ce festival comprend la projection de neuf longs métrages en compétition officielle en l'occurrence "la mémoire violée" de Jilali Ferhati (Maroc), "le grand voyage" d'Ismael Feroukhi (Maroc), "L'enfant endormi" de Yasmine Kassari (Maroc), "Si M'hand U M'hand" d'El Yazid Khouja et Rachid Benallal (Algérie), "les soupçonnés" de Kamal Dehhane (Algérie), "El Menara" de Belqassem Hajjaji (Algérie), "le prince" de Mohamed Rzane (Tunisie), "la villa" de Mohamed Damek (Tunisie), "la porte du trône" de Mokhtar Ladjimi (Tunisie).