Pendant trois jours, les festivaliers ont afflué, dans la joie et la bonne humeur, vers la grande place de la cité pour admirer les différentes troupes folkloriques amazighes issues de différents coins du Royaume. Situé dans les contreforts du Moyen-Atlas, Sefrou, près de 120.000 habitants, a tenu son premier festival du 14 au 16 juillet dans une ambiance de grande fête. Organisé par l'association "Addour pour la culture et le développement" en coordination avec trois communes rurales de la région (Aghabalou Akorar, Aïn Chgag et Laânouceur), cet événement, placé sous le thème de “L'image et de l'information“, a connu la participation du centre Lahcen Lyoussi, de la Fédération nationale des ciné-clubs, de l'Institut royal pour la culture amazighe (IRCAM) et d'autres intervenants. Pendant trois jours, les festivaliers, femmes, enfants, jeunes et moins jeunes ont afflué, dans la joie et la bonne humeur, vers la grande place de la cité pour admirer, jusqu'à une heure avancée de la nuit, les différentes troupes folkloriques amazighe issues de différents coins du Royaume. Instruments traditionnels, danse du terroir, paroles de sagesse et rythmes bien de chez nous, chanteurs et groupes ont défilé les uns après les autres, donnant la pleine mesure du chant de chaque région berbère au grand plaisir du public. La musique alternait aussi avec le cinéma à travers la projection de quelques films marocains… La fête, le temps d'un week-end, battait son plein entre émotion et fascination. Enfant de la région, Moha Lyoussi était aussi de ces festivités qui coïncident avec le 35ème anniversaire de la mort du fondateur du Mouvement populaire Lahcen Lyoussi et premier ministre de l'Intérieur du Maroc indépendant. Le jour de l'ouverture du festival a été rehaussé par la présence de nombre de personnalités berbères dont le patron du MNP Mahjoubi Aherdan. En maître des céans connu pour sa simplicité, Moha Lyoussi a perpétué la tradition paternelle en invitant les participants dans la demeure de son père défunt dans un esprit de générosité et de partage qui caractérise cette famille restée attachée à ses racines. Reconnaissante, la capitale des cerises a accueilli des troupes musicales et des chanteurs amazighs certes peu connus, mais il est incontestable que leur talent a conquis le cœur d'un public visiblement demandeur d'espaces de culture et d'animation.