Dans le cadre du remboursement des lourdes créances du CIH, certaines informations font état de la cession par les COS ONE des Centres de vacances de Marrakech et Agadir. Du côté de l'office, aucun crédit n'est donné à ces informations. Les récents démêlés des œuvres sociales de l'Office national d'électricité (ONE) dans le cadre du remboursement des créances du CIH ont donné lieu à de nombreuses spéculations, sinon fantasmes, quant à la manière de sécréter un aussi important montant, de 670 millions DH. Certaines informations font état de la cession prochaine par les comités des œuvres sociales (COS) des centres de vacances de Marrakech et d'Agadir. «Cette information est entièrement fausse et sans fondement», tient à préciser une source proche de l'ONE. La raison derrière tient à la complexité du statut juridique du patrimoine foncier du COS. Si l'ensemble du parc foncier est bel et bien géré par les œuvres sociales, sa propriété est partagée entre une bonne partie qui est enregistrée au nom de l'ONE alors que l'autre est enregistrée au nom de la caisse mutuelle la CMCAS. Pour cette dernière, combien même la présidence des œuvres sociales serait tentée de mettre en vente une partie ou la totalité des biens, cette vente ne peut devenir effective qu'à l'issue de l'assemblée générale de la caisse. « Or, la dernière assemblée générale n'a pris aucune mesure dans ce sens », tient à rassurer le haut responsable ONE. Par conséquent, le précieux patrimoine du COS reste entier. Le solution du contentieux avec la CIH est assurément à chercher ailleurs. En effet, ce comité est l'un des plus riches au Maroc. La valeur de ses actifs est estimée à plus d'un milliard DH. Mais il n'est pas le seul à se trouver dans une situation financière aussi confortable que préoccupante. Les COS ONE bénéficient d'un prélèvement de 1% sur les ventes d'électricité, soit un montant annuel moyen de 75 MDH. Selon notre confrère la Vie Eco, les statistiques de la Ligue marocaine des associations des œuvres sociales font état de 400 associations pour un total de 700.000 adhérents. Un peu plus du quart de ces associations, 27 %, relève des collectivités locales, talonnées par la Santé publique (21%), l'Intérieur (8%) et l'Enseignement (6%). Autre donnée importante, un document du département de la Modernisation des secteurs publics, cité par l'hebdomadaire, note qu'en vertu de la loi de Finances 2001, les subventions versées par le Trésor au profit de 46 associations d'œuvres sociales (sans tenir compte des conventions de financement reliant chaque association à d'autres établissements), représentant les différents départements ministériels, ont atteint 37,33 MDH répartis sans logique aucune. Ainsi, les œuvres sociales du ministère de l'Intérieur se taillent la part du lion avec 13,5 MDH, loin devant le ministère de la Défense nationale (4 millions) et de la Santé (3,6 millions DH). Dans ce classement, les œuvres sociales de la primature sont les moins bien loties, avec pas plus de… 24 000 DH. «Cependant, il est important de souligner que ces aides ne constituent pas, dans plusieurs cas, la principale source de financement. Des conventions sont souvent établies par les COS, avec des offices par exemple », est-il mentionné.