Les acquéreurs de logements dans les lotissements M'zouga 5 et Aïn Diab 2, employés de l'ONE, risquent l'expulsion, le 28 mai. Le CIH réclame le remboursement d'un crédit octroyé au COS-ONE pour la construction de ces mêmes logements. Les acquéreurs de logements dans les lotissements M'zouga 5 et Aïn Diab 2 risquent l'expulsion définitive de leurs maisons. Une décision de justice a ordonné fixé la date de la mise en vente aux enchères de ces logements, pour le 28 mai. La raison est simple. Le CIH qui avait accordé un crédit au COS-ONE pour la construction de ces logements n'a toujours pas été remboursé par le COS. Pourtant, les acquéreurs assurent avoir payé le COS-ONE. Mais ce dernier, présidé par Mohamed Abderrazak, a tout simplement omis de rembourser le crédit CIH. Les victimes, c'est-à-dire les acquéreurs, se retrouvent du jour au lendemain dans une situation de précarité totale. Ils ont essayé de sensibiliser les nouveaux responsables du COS-ONE pour que la situation soit débloquée au plus vite, avant la date fatidique du 28 mai. Après plusieurs semaines d'hésitation, l'homme fort du COS-ONE, Mohamed Abderrazak, a fini par accepter, en mars dernier, de vendre d'autres propriétés du COS afin de rembourser le CIH et partant permettre aux acquéreurs de jouir d'un titre foncier vide de toute hypothèque. Ces logements sont au nombre de douze. Le CIH a accepté, à la dernière minute, cette proposition de règlement avancée par le COS-ONE. Au début, la banque disait que la valeur des logements proposés par Abderrazak ne suffisait pas pour rembourser le crédit. Toutefois, la banque a fini par accepter de négocier avec les responsables du COS-ONE. Cependant, avant d'entériner un accord, la banque a souhaité évaluer ces douze propriétés proposées. Aujourd'hui, les choses ne semblent pas avancer. Du côté de la direction de l'ONE, les acquéreurs malchanceux ont droit au même refrain depuis l'éclatement de l'affaire: "Nous ne sommes nullement concernés par l'affaire". Rappelons, toutefois, que l'ONE a un droit de regard sur la gestion du COS-ONE, surtout en matière financière. En outre, toute décision, même la plus insignifiante, prise par le président du COS-ONE est soigneusement validée par le directeur général de l'ONE. La question qui demeure en suspens est celle de savoir si le DG de l'ONE est effectivement intervenu à un moment où à autre dans l'affaire du crédit CIH. L'UMT est autant responsable que la direction de l'ONE. C'est l'ex-numéro 2 de cette centrale syndicale, en l'occurrence Mohamed Abderrazak, qui est entièrement responsable de cette dérive. L'UMT a amplement bénéficié de la manne financière dont dispose le COS-ONE. Et pour cause, environ 1% du chiffre d'affaires de l'Office est versé dans les caisses du COS-ONE. Malgré son limogeage, Mohamed Abderrazak, demeure toujours officiellement le président du comité des œuvres sociales de l'Office national de l'électricité (COS-ONE). Le COS-ONE a depuis toujours été entièrement contrôlé par les syndicalistes de l'UMT. Pour que le départ de Mohamed Abderrazak soit officiel, il faudrait que le Conseil d'administration du COS se réunisse en session extraordinaire. Les éventuels successeurs de Abderrazak refusent de reprendre totalement le flambeau en tenant un Conseil d'administration tant que la situation financière du COS-ONE n'est pas claire. Et pour cela, un audit a été commandé à un cabinet privé. Les résultats de cette action laborieuse de diagnostic ne seront disponibles que dans plusieurs jours, voire plusieurs semaines.